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Key findings
  • Une très grande majorité des Togolais (95%) se considèrent « quelque peu bien » ou « très bien » informés sur la pandémie de la COVID-19.
  • Environ un Togolais sur 100 (1%) affirment qu'un membre de leur ménage est tombé malade de la COVID-19, tandis qu'un répondant sur trois (32%) disent qu'un membre de leur ménage a perdu son emploi, son entreprise, ou sa principale source de revenu à cause de la pandémie.
  • Parmi les deux tiers (66%) des répondants qui affirment que leur communauté a connu un confinement ou un couvre-feu obligatoire durant la pandémie, sept sur 10 estiment qu'il était « difficile » (51%) ou « très difficile » (20%) de respecter les restrictions. Malgré cette constatation, plus des trois quarts (78%) des répondants ayant vécu ces mesures considèrent qu’elles étaient nécessaires pour limiter la propagation du coronavirus.
  • La fermeture des écoles a entrainé des sentiments mitigés chez les Togolais. Si seulement trois répondants sur 10 (29%) s’opposent à la décision gouvernementale de fermer les écoles, ce sont plus des trois quarts (78%) qui affirment que la fermeture a été trop longue.
  • Trois citoyens sur 10 (29%) affirment que leur ménage a bénéficié d'une assistance du gouvernement dans le cadre de la pandémie.
  • Une majorité (72%) des citoyens sont satisfaits de la façon dont le gouvernement a géré la pandémie de la COVID-19. Cependant, presqu’autant de personnes (66%) pensent que « certaines » ou « beaucoup » des ressources disponibles pour faire face à la pandémie se sont envolées à cause de la corruption du gouvernement.
  • Seulement 37% des Togolais affirment qu’ils font confiance au gouvernement pour garantir que les vaccins contre la COVID-19 sont inoffensifs. Et juste la moitié (51%) des citoyens déclarent qu’il est probable qu’ils se fassent vacciner.
  • Il y a autant de Togolais qui pensent que la prière est plus efficace que le vaccin pour prévenir l'infection à la COVID-19 que le contraire (40% contre 37%).
  • Si la majorité (54%) des citoyens affirment qu'une pandémie ne justifie pas la censure des médias, 72% soutiennent l’utilisation des forces de sécurité pour faire respecter les consignes de santé publique et 65% le report des élections ou la restriction des campagnes politiques pendant la pandémie.
  • Deux Togolais sur trois (65%) affirment craindre que les hommes politiques du pays profitent de la pandémie pour accroître leur pouvoir et leur autorité.
  • Considérant l'avenir, seul un répondant sur sept (15%) estiment que la COVID-19 constituera un problème « plutôt » ou « très » grave pour leur pays au cours des six prochains mois. Mais cela n’empêche que deux sur trois (65%) environ privilégieraient le financement de la prévision des urgences sanitaires comme la COVID-19 par rapport à d'autres besoins sanitaires.

Le Togo a confirmé son premier cas de COVID-19 le 6 mars 2020 et a recensé depuis lors 6,933 cas pour 85 personnes ayant perdu leur vie (Organisation Mondiale de la Santé, 2021).

Pour contrôler la propagation du coronavirus sur son sol, le gouvernement togolais a pris une batterie de mesures au niveau sécuritaire, sanitaire, sociale, et économique. Au niveau sécuritaire, il y a entre autres mesures la fermeture des frontières terrestres et aériennes, la limitation du nombre de personnes pouvant se réunir, la mise en place du couvre-feu, la création d’une force spéciale anti-pandémie de 5.000 hommes, la fermeture des lieux de cultes, la fermeture des bars et boites de nuit, l’interdiction de l’accès aux plages, le bouclage de certaines zones/villes du pays, la limitation du nombre de personnes dans les véhicules, et la fermeture des établissements scolaires et universitaires.

Au niveau sanitaire, le gouvernement a mis en place le port du masque dans l’espace public, le lavage des mains dans les lieux d’accès public, la déclaration d’état d’urgence sanitaire, et la mise en place de laboratoires mobiles pour les dépistages à l’intérieur du pays.

Au niveau social, il y a la mise en place des transferts aux plus vulnérables (avec le soutien des partenaires techniques et financiers ainsi que celle de l’organisation philanthropiste GiveDirectly), la gratuité des tranches sociales pour l’eau et l’électricité, et le réaménagement des horaires de travail dans la fonction publique. Enfin, au niveau économique, l’Etat a créé un fond de solidarité et de relance économique de 400 milliards de FCFA ainsi que la mise en place de mesures incitatives et d’allègement fiscal, surtout pour les petites et moyennes entreprises et industries (Coronavirus au Togo, 2021; Full News, 2021).

Un nouveau sondage d’Afrobarometer au Togo révèle que si les citoyens touchés par les mesures de confinement ont eu du mal à s’y conformer, la majorité d’entre eux considèrent que ces restrictions sont nécessaires. La fermeture des écoles est moins populaire et, aux yeux de la plupart des Togolais, a duré trop longtemps.

Le gouvernement reçoit une approbation majoritaire quant à sa gestion de la COVID-19 dans son ensemble, mais il est confronté à plusieurs défis, notamment le sentiment que l’aide aux ménages a été distribuée de façon inéquitable et que les fonctionnaires volent des ressources allouées à la réponse à la pandémie.

La majorité des Togolais ne font pas confiance à leur gouvernement pour ce qui est de garantir l’innocuité des vaccins COVID-19, et moins de la moitié d’entre eux affirment qu’ils essaieront de se faire vacciner lorsqu’un vaccin sera disponible. Quatre personnes sur 10 préféreraient la prière à un vaccin pour éviter de contracter la COVID-19.

Hervé Akinocho

Hervé Akinocho is the director of the Center for Research and Opinion Polls – CROP, based in Lome in Togo.