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Key findings
  • Près des trois quarts (74%) des Togolais soutiennent les élections libres, transparentes et régulières comme le meilleur moyen pour choisir leurs dirigeants.
  • Huit Togolais sur 10 (81%) disent se sentir « entièrement libres » (50%) ou « assez libres » (31%) de voter pour le candidat de leur choix sans subir de pression. Ils étaient neuf sur 10 (90%) en 2012.
  • Six Togolais sur 10 (59%) estiment que l’élection présidentielle de 2020 était « libre et transparente avec des problèmes mineurs » ou « entièrement libre et transparente ».
  • La majorité des citoyens togolais pensent que les élections ne leurs permettent pas de choisir les leaders qui peuvent les aider à améliorer leurs conditions de vie (55%), de sanctionner les leaders qui ne comblent pas leurs attentes (55%) et d’améliorer la gouvernance du pays (55%).
  • Seulement 44% des citoyens togolais disent faire « partiellement confiance » ou « beaucoup confiance » à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Depuis le retour du multipartisme en Afrique de l’Ouest, les élections se sont imposées comme  mode de désignation légitime des représentants des citoyens sur la base des principes de  liberté, de transparence, de l’égalité, de l’équité et de la régularité. Ces élections ont  contribué à la libéralisation progressive de l’espace politique avec un élargissement des  libertés civiles et politiques. Cependant, au regard des multiples violences avec des dégâts  considérables à chaque échéance électorale, la contribution des élections au  développement en Afrique de l’Ouest peut ne pas faire l’unanimité (Nations Unies, 2017 ;  Institut Gorée, 2015).  

De 1993 à nos jours, le Togo a organisé sept élections présidentielles, six législatives et une  élection municipale. La plupart de ces élections étaient émaillées de violentes protestations avec des violations des droits de l’homme. Seuls les résultats des législatives de 2007 avaient été peu contestés par les acteurs politiques (Kpakpo, 2014). L’année 2024 présage, en plus  des élections législatives, les élections régionales pour la première fois dans l’histoire du Togo (Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement des  Territoires, 2023).  

Dans ce contexte où les acteurs politiques sont accoutumés à ne pas s’entendre sur les règles  du jeu et les résultats qui en découlent, quelle est la perception de l’importance des élections  chez les Togolais ?  

Selon les résultats les plus récents des études d’Afrobarometer au Togo, la majorité des  Togolais maintiennent les élections libres, transparentes et régulières comme le meilleur moyen  pour choisir leurs dirigeants. Cependant, ils ne sont pas convaincus que les élections  améliorent la gouvernance du pays ou améliorent leurs conditions de vie ou encore permettent de révoquer les dirigeants qui ne comblent pas leurs attentes. 

La majorité des citoyens togolais disent se sentir libres de voter pour le candidat de leur choix  sans subir de pression, mais déclarent ne pas faire confiance à la Commission Electorale  Nationale Indépendante (CENI). 

Koffi Amessou Adaba

Koffi Amessou Adaba is a researcher at the Center for Research and Opinion Polls (CROP), national partner of Afrobarometer in Togo.