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Key findings
  • Effets de la pandémie de COVID-19 o Près de la moitié (47%) des Marocains affirment qu’un membre de leur ménage est tombé malade ou a été testé positif à la COVID-19. Environ la même proportion (48%) de citoyens affirment qu’un membre de leur ménage a perdu un emploi, une entreprise ou une source de revenus principale en raison de la pandémie.
  • Attitudes à l’égard des vaccins o Plus de huit Marocains sur 10 (84%) affirment avoir reçu au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19. o Plus d’un Marocain sur 10 (13%) estiment qu’il n’est « pas très probable » ou « pas du tout probable » qu’ils se fassent vacciner. o Les citoyens qui disent qu’il n’est pas probable pour eux de se faire vacciner invoquent diverses raisons pour expliquer leur hésitation, notamment le fait que la COVID-19 n’est pas mortelle (17%), le manque de confiance au vaccin (14%) et que la COVID-19 n’existe pas (13%). o La majorité (57%) des Marocains affirment qu’ils font « partiellement » (39%) ou « beaucoup » (18%) confiance au gouvernement pour assurer l’innocuité des vaccins contre la COVID-19.
  • Gestion de la COVID-19 o Près des deux tiers (65%) des Marocains approuvent la gestion que le gouvernement a fait de la pandémie de COVID-19. o La majorité (58%) des citoyens se disent satisfaits des efforts du gouvernement pour aider les ménages vulnérables, mais seulement la moitié des répondants se disent l’être quant à la mise à disposition de ressources adéquates aux structures sanitaires (50%) et la minimisation des perturbations dans l’éducation des enfants (48%). o Environ la moitié (48%) des citoyens affirment que la distribution des mesures de répit financier liées à la COVID-19 a été « quelque peu inéquitable » ou « très inéquitable », et près de sept sur 10 (69%) pensent que « certaines » (44%) ou « beaucoup » (25%) des ressources destinées à la réponse à la COVID-19 ont été perdues à cause de la corruption. o Sept Marocains sur 10 sont d’accord pour dire qu’il est justifié que le gouvernement utilise les forces armées ou la police pour faire respecter les mandats de santé publique (72%), reporte les élections (70%) et censure les reportages médiatiques (70%) lors d’une urgence comme la pandémie.
  • Pour l’avenir o Six Marocains sur 10 (61%) estiment que le gouvernement sera préparé à faire face à de futures urgences de santé publique. o Presque la moitié (48%) d’entre eux pensent que le gouvernement doit investir davantage dans des préparatifs spéciaux, même si cela signifie que moins de ressources sont disponibles pour d’autres services de santé.

Le 28 février 2023, le gouvernement marocain a mis fin à l’état d’urgence sanitaire imposé le  2 mars 2020 et qui avait été accompagné par des mesures exceptionnelles visant à faire  face à la pandémie du coronavirus : fermeture provisoire des frontières, restriction des  déplacements, interdiction de rassemblements et d’événements sportifs, fermeture des  écoles et des mosquées et d’autres espaces publics à l’exception des activités  commerciales et des services essentiels, et un couvre-feu nocturne (Le Monde, 2020 ;  Hespress, 2023).  

La campagne de vaccination de masse lancée par le gouvernement, considérée comme  la plus réussie en Afrique, a permis de réduire le nombre de cas critiques et de décès et  d’assouplir les restrictions à la circulation des citoyens (Delorme, 2021). Sur 36 millions  d’habitants, plus de 23,4 millions de personnes ont reçu une deuxième dose de vaccin et  près de 7 millions une troisième dose (Royaume du Maroc, 2023). 

Depuis son apparition au Maroc, la COVID-19 a fait plus de 16.000 morts, pour un total de  près de 1,3 million de contaminations, et ses effets ont fait baisser le niveau de vie des  Marocains de 2,2% sur la période 2021-2022 (Royaume du Maroc, 2023 ; Haut-Commissariat  au Plan, 2022).  

Pour remédier aux pertes économiques et sociales dues à la pandémie, un soutien  comprenant des allocations mensuelles pour les employés, des transferts en espèces aux  familles du secteur informel et des reports de remboursement de prêts et de paiement  d’impôt pour les entreprises a été apporté (Jaïdi, 2020). Le Maroc a également lancé un  ambitieux programme de réformes transformatrices qui repose sur la création du Fonds  Mohammed VI pour soutenir le secteur privé, la refonte du cadre de protection sociale pour  dynamiser le capital humain, et la restructuration du vaste réseau d’entreprises publiques  marocaines (Haut-Commissariat au Plan, 2021).  

Selon le dernier sondage effectué par Afrobarometer au Maroc, la moitié des Marocains  déclarent qu’un membre de leur ménage a perdu un emploi, une entreprise ou une source  principale de revenus, et près de la même proportion affirment que quelqu’un dans le  ménage est tombé malade ou a été testé positif à la COVID-19.  

La majorité des citoyens affirment avoir reçu au moins une dose d’un vaccin contre la  COVID-19 et disent faire confiance au gouvernement pour assurer la fiabilité des vaccins  contre cette pandémie.  

Les Marocains approuvent la gestion qu’a faite leur gouvernement de la réponse à la  pandémie, mais estiment que « certaines » ou « beaucoup » des ressources destinées à la  riposte contre la COVID-19 ont été perdues à cause de la corruption. 

Pour la majorité des citoyens, le gouvernement sera préparé à faire face à de futures  urgences de santé publique, mais la moitié d’entre eux pensent qu’il doit investir davantage dans des préparatifs spéciaux, même si cela signifie que moins de ressources sont disponibles  pour d’autres services de santé. 

Mhammed Abderebbi

Mhammed Abderebbi is the national investigator for Morocco.

Lionel Osse Essima

Lionel is the assistant project manager for Anglophone West Africa and North Africa.