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Key findings
  • Une forte majorité (84%) de Tunisiens déplorent la situation économique de leur pays. o Six citoyens sur 10 (61%) pensent que la situation économique du pays a empiré comparativement à celle d’il y a 12 mois précédant la date de l’enquête. Malgré cette perception défavorable des conditions économiques, une proportion non négligeable de Tunisiens (44%) sont optimistes que la situation sera meilleure dans les 12 mois suivant la date de l’enquête.
  • Plus de sept répondants sur 10 (72%) estiment que la Tunisie emprunte la mauvaise direction.
  • Près de la moitié (47%) des Tunisiens estiment que leurs conditions de vie sont mauvaises.
  • Beaucoup de Tunisiens disent avoir manqué au moins « quelques fois » de revenus en espèces (44%), de soins médicaux (38%), d’eau potable (37%), de combustible pour la cuisson (22%) et de nourriture (19%) pendant l’année écoulée. o Quatre citoyens sur 10 (40%) vivent une pauvreté modérée (30%) ou forte (10%).
  • La gestion de l’économie, le chômage et la pauvreté sont les trois plus importants problèmes de la Tunisie aux yeux de ses citoyens.
  • De larges majorités de répondants n’apprécient pas les performances du gouvernement dans la stabilisation des prix (92%), la création d’emplois (90%), la réduction du fossé entre les riches et les pauvres (88%), l’amélioration des conditions de vie des pauvres (86%) et la gestion de l’économie (75%).

L’économie tunisienne connaît des perturbations depuis 2011, entraînant la perte d’une  décennie de croissance, exacerbée par la pandémie de COVID-19 en 2020. La  réglementation excessive, le manque d’orientation vers le commerce extérieur, et les faibles  investissements ont freiné la croissance et la productivité (Institut Tunisien des Etudes  Stratégiques, 2016). La guerre en Ukraine d’un autre côté vient entraver la reprise  économique. La forte dépendance de la Tunisie en céréales des deux pays belligérants, la  flambée des prix des hydrocarbures et des engrais ont aggravé les tensions financières,  menaçant les approvisionnements du pays et réduisant le pouvoir d’achat des ménages (Le  Point, 2022). 

Pour redresser cette situation, le gouvernement tunisien a décidé d’une part de réduire sa  dépendance alimentaire vis-à-vis de l’extérieur, et de renforcer sa sécurité alimentaire pour  de futures crises. Le pays a mis en œuvre une réforme de la chaîne de valeur des céréales  en la renforçant et en modernisant l’office des céréales ainsi que le système national de  subventions alimentaires. D’autre part, la Tunisie œuvre pour faciliter l’accès aux services  sociaux de base, redynamiser ses industries et subventionner la création des petites  entreprises (Gogbeu, 2022 ; Ortiz, 2022). 

Dans ce contexte, comment les Tunisiens ordinaires perçoivent-ils la situation économique du  pays et les efforts du gouvernement pour y remédier ? 

Selon les résultats de la dernière enquête Afrobarometer, la majorité des Tunisiens déplorent  la situation économique de leur pays, mais près la moitié d’entre eux gardent l’espoir pour  une situation économique meilleure du pays dans les 12 prochains mois. 

Beaucoup sont touchés par une pauvreté modérée ou sévère et regrettent leurs propres  conditions de vie. 

La gestion de l’économie reste avec le chômage et la pauvreté les problèmes prioritaires du  pays aux yeux des Tunisiens, qui ne sont pas satisfaits des efforts de leur gouvernement dans la résolution des principaux problèmes économiques. 

Ayda Béji

Ayda is the data analyst for One to One Polling