- Deux tiers (66%) des Congolais affirment que la corruption a augmenté dans le pays au cours des 12 derniers mois, dont (51%) qui déclarent qu’elle a « beaucoup augmenté » (Figure 1).
- Sept Congolais sur 10 (69%) déclarent que « la plupart » ou « tous » les agents des impôts sont corrompus. Ensuite viennent le président et les officiels de la Présidence (57%), les chefs et membres des partis politiques (57%), les députés à l’Assemblée Nationale (56%), les policiers/gendarmes (56%) et les sénateurs (53%) au rang des institutions et leaders les plus largement perçues comme corrompus par les répondants (Figure 2).
- Parmi les citoyens qui ont eu recours à certains services publics au cours de l'année précédente, des majorités déclarent avoir dû verser des pots-de-vin pour obtenir un document d’identité (69%), obtenir l'assistance de la police (68%), éviter des problèmes avec la police (57%) ou bénéficier de services dans un établissement médical public (54%), et beaucoup (41%) l’ont fait pour obtenir un service éducatif dans une école publique (Figure 3).
- La grande majorité (85%) des Congolais affirment que les citoyens risquent des représailles ou autres conséquences négatives s’ils dénoncent un acte de corruption (Figure 4).
Face à une corruption croissante au Congo, les citoyens disent risquer des représailles s’ils parlent, révèlent les résultats de la plus récente enquête d’Afrobarometer.
La majorité des Congolais affirment que la corruption a augmenté dans leur pays au cours de l’année précédant l’enquête.
Selon sept répondants sur 10, « la plupart » ou « tous » les agents du service des impôts sont impliqués dans des affaires de corruption, faisant de cette institution, la plus perçue comme corrompue parmi les institutions et leaders clés du pays étudiés dans cette étude. Les agents des impôts sont suivis dans ce classement par le président et les officiels de la Présidence, les chefs et membres des partis politiques, les députés à l’Assemblée Nationale, les policiers/gendarmes et les sénateurs, tous également cité par plus de la moitié des Congolais comme corrompus.
Au-delà du niveau institutionnel, la pratique de la corruption se répand aussi dans les pratiques quotidiennes, à travers le paiement de pots-de-vin pour accéder aux services publics. Parmi les citoyens qui ont sollicité certains services publics au cours de l’année précédente, des majorités disent avoir dû verser des pots-de-vin pour obtenir un document d’identité ou l’assistance de la police, éviter des problèmes avec la police ou bénéficier de services dans un établissement médical public.
Ces résultats constituent un outil pour orienter la prise de décision en matière de réforme et de priorisation des actions en faveur de la promotion de la bonne gouvernance.