- Deux tiers (66%) des Marocains pensent que les sécheresses sont devenues plus graves dans leur région ces 10 dernières années. Seulement 11% disent la même chose à propos des inondations.
- Un peu plus de la moitié (54%) des Marocains disent être au courant des changements climatiques.
- Parmi ceux qui sont informés des changements climatiques : o La majorité (63%) disent que le phénomène rend la vie pire. o Des majorités pensent que les citoyens peuvent agir pour réduire les effets des changements climatiques (75%) et que le gouvernement doit agir dès maintenant pour les limiter, même aux dépends de l’économie (64%). o De larges majorités s’attendent à « beaucoup plus » d’actions de la part du gouvernement (73%), des pays développés (68%) ainsi que du commerce et de l’industrie (58%) pour limiter les changements climatiques.
- Environ la moitié (48%) des citoyens désapprouvent les performances du gouvernement dans la résolution du problème des changements climatiques.
Le Maroc subit de plein fouet les effets des changements climatiques. L’année 2022 était la plus chaude jamais enregistrée au Maroc depuis plus de 40 ans avec un déficit pluviométrique de 32%. Ces changements impactent les ressources naturelles, les écosystèmes et surtout le rendement agricole du pays. La campagne agricole 2021-2022, marquée par une sécheresse extrême, a été l’une des plus mauvaises de l’histoire du pays (Direction Générale de la Météorologie, 2023).
Conscient des répercussions du phénomène sur son économie, le Royaume du Maroc a adopté une approche intégrée en vue de s’adapter et d’atténuer les effets. En pratique, le Maroc s’est doté de la Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable, qui constitue le cadre de la politique nationale de résilience contre les effets des changements climatiques, avec le Plan Climat National 2030. A cela s’ajoutent la Stratégie Nationale de la Gestion des Risques des Catastrophes Naturelles et le programme ambitieux d’amélioration du mix énergétique national, qui a permis au pays de disposer aujourd’hui d’une puissance électrique de sources renouvelables représentant plus de 34% de la capacité électrique nationale (Banque Mondiale, 2022; Haut-Commissariat au Plan, 2021).
Cette dépêche rend compte du module d’enquête spécial inclus dans le questionnaire Afrobarometer Round 9 pour explorer les expériences et les perceptions des Africains sur les changements climatiques.
Selon les résultats, les deux tiers des Marocains pensent que les sécheresses sont devenues plus graves dans leur région ces 10 dernières années, et la moitié des répondants disent être au courant des changements climatiques.
Parmi ceux qui connaissent le concept, la majorité disent que le phénomène rend la vie pire, que les citoyens ordinaires peuvent contribuer à réduire les effets des changements climatiques et que le gouvernement doit prendre des mesures urgentes pour les limiter, même si cela à des coûts économiques.
De larges majorités s’attendent à beaucoup plus d’actions de la part du gouvernement, des pays développés ainsi que du commerce et de l’industrie dans cette lutte pour atténuer les effets des changements climatiques.
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