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Key findings
  • Les hommes ont plus profité de l’éducation secondaire et post-secondaire que les femmes (51% vs. 44%).
  • Les hommes sont plus nombreux que les femmes à posséder des actifs comme un téléphone portable (55% vs. 46%), une voiture ou moto (12% vs. 5%), un compte bancaire (10% vs. 6%) et un ordinateur (9% vs. 5%).
  • La majorité des Malgaches adhèrent au principe d’égalité en matière d’accès et de succession au foncier (89%), mais sont contre l’égalité d’accès à l’emploi (66%). o Cependant, neuf répondants sur 10 affirment que les femmes et les hommes ont les mêmes chances d’accéder à l’emploi (93%) et au foncier (91%).
  • Trois quarts (76%) des Malgaches estiment que les femmes devraient être éligibles à des postes politiques autant que les hommes. o Mais plus de la moitié (54%) pensent qu’il est probable que les femmes qui se présentent aux élections soient critiquées ou harcelées par d’autres membres de la communauté.
  • L’insuffisance de femmes à des postes influents du gouvernement, l’inégalité des chances ou des salaires en milieu professionnel et la violence sexiste sont les principaux défis d’égalité entre les genres auxquels font face le gouvernement et la société, selon les citoyens malgaches.
  • Huit Malgaches sur 10 approuvent les performances de leur gouvernement dans la promotion de l’égalité des chances en faveur des femmes (81%). Mais la même proportion (79%) de répondants demandent encore plus d’efforts de sa part à ce sujet

Depuis sa ratification de la Convention sur l’Elimination de Toutes les Formes de  Discrimination à l’Egard des Femmes en 1989 et le programme d’action de la conférence  mondiale sur les femmes à Beijing en 1995, la Grande Ile s’est mise au diapason de ces  accords internationaux à l’échelle nationale.  

Le Plan d’Action National Genre et Développement (PANAGED) mis en œuvre de 2004 à  2008 visait à intégrer la dimension genre dans la politique de développement du pays (République de Madagascar, 2003). Par la suite, un symposium national sur le genre s’est  tenu en 2015 dans l’objectif d’une révision de la politique nationale de la promotion de la  femme en accord avec l’Objectif de Développement Durable No. 5 (égalité entre les sexes)  (Rasoanaivo, 2013). 

Malgré ces efforts, les femmes malgaches ne jouissent pas toujours de leurs droits  fondamentaux au même titre que les hommes. Dans le secteur de l’emploi, le salaire des  hommes dépasse de 37% celui des femmes, alors que les femmes sont 20% plus susceptibles  d’être au chômage que ces derniers (Gaye, 2020 ; Marsden, 2023). En ce qui concerne le  foncier, seulement 15% des terres arables sont légalement détenues par des femmes contre 52% par des hommes, et 21% des titres fonciers sont enregistrés au nom de femmes contre  74% pour les hommes (USAID, 2020 ; Andrianirina, Andrianirina-Ratsialonana & Burnod, 2012). 

Même si elles commencent à être actives dans la vie politique et publique, leur proportion  dans ce domaine reste encore faible. Les femmes occupent seulement un siège sur six au  Parlement et un sur cinq au Sénat. Seulement un ministre sur trois, moins d’un gouverneur sur  10 et un maire sur 20 sont des femmes (Nations Unies, 2020).  

Cette dépêche rend compte d’un module d’enquête spécial inclus dans le questionnaire  d’Afrobarometer Round 9 pour explorer les expériences et les perceptions des Malgaches sur  l’égalité des sexes dans le contrôle des actifs, l’embauche, la propriété foncière et le  leadership politique. 

Selon les résultats, il existe des inégalités dans l’accès à l’éducation et la possession de  certains actifs. Dans un contexte où l’emploi se fait rare, les Malgaches auraient tendance à être en  accord avec l’idée que les hommes devraient plus avoir le droit à un emploi que les  femmes. Cependant, en ce qui concerne le foncier et la politique, les Malgaches tendent à  mettre en avant l’égalité des sexes, où les hommes et les femmes devraient tous avoir le  droit d’accéder ou de succéder au foncier et d’être élus à des postes de leadership. 

L’insuffisance du nombre de femmes à des postes importants du gouvernement, l’inégalité  des chances ou des salaires en milieu professionnel et la violence basée sur le genre sont les  principaux défis d’égalité entre les genres à régler par le gouvernement et la société, selon les Malgaches, qui approuvent les efforts de leur pays en matière de promotion de l’égalité  entre les sexes mais lui demandent encore davantage.

Manitra Raolonarivo

Manitra Raolonarivo is a consultant with COEF Resources in Madagascar.

Léa Rafzafindrazaka Rakotondraibe

Léa Rafzafindrazaka Rakotondraibe is the director of COEF Resources.