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Key findings
  • Presque six Ivoiriens sur 10 (57%) répondent que la sècheresse est devenue « quelque peu » ou « beaucoup » plus graves dans leurs régions pendant les 10 dernières années. Seulement un sur cinq (22%) disent le même par rapport aux inondations.
  • Quatre Ivoiriens sur 10 (43%) considèrent que les conditions climatiques pour la production agricole sont devenues pires pendant la dernière décade – quatre fois plus que ceux qui pensent qu’il y a eu amélioration (11%).
  • Seulement un peu plus de la moitié (54%) des citoyens affirment avoir entendu parler du changement climatique. Les citoyens sans éducation formelle, les femmes, les résidents ruraux, et les répondants plus âgés sont moins susceptibles d’avoir connaissance du changement climatique.
  • Parmi ceux qui ont entendu parler du changement climatique, six sur 10 (60%) attribuent ce phénomène principalement à l'activité humaine
  • Les trois-quarts (74%) des Ivoiriens qui ont entendu parler du changement climatique disent que cela rend la vie plus difficile en Côte d'Ivoire.

En tant que premier producteur mondial de cacao, la Côte d’Ivoire est particulièrement vulnérable aux variations climatiques et aux conditions météorologiques imprévisibles (Vaast, 2018). Les changements climatiques défavorables ont déjà eu un impact négatif sur la qualité et la quantité de la production (ENCA, 2015), menaçant les moyens de subsistance des petits agriculteurs ainsi que l’économie nationale.

Bien que le secteur du cacao, par le passé, était à la merci des saisons de pluie, le gouvernement ivoirien adopte maintenant une approche à long terme pour atténuer les conséquences du changement climatique tout en aidant par là même à réparer certains dommages environnementaux causés par le secteur du cacao. Le gouvernement prévoit dépenser 1,1 milliard de dollars pour restaurer et reconstruire les régions forestières du pays. Avec l’aide de bailleurs de fonds internationaux, ce plan ambitieux vise à faire reculer les forêts qui ont diminué de plus de 80% depuis 1960, principalement en raison de l’expansion de la production de cacao et de l’agriculture illégale (Aboa, 2018; Hoije, 2018).

Dans un pays qui dépend de conditions climatiques favorables pour produire le cacao, comment les citoyens ordinaires perçoivent-ils le changement climatique? Les données de la dernière enquête d’Afrobaromètre montrent qu’une majorité d’Ivoiriens répondent que les sécheresses sont devenues plus sévères dans le pays, mais seulement la moitié des citoyens ont entendu parler du changement climatique. Parmi ceux qui ont connaissance du changement climatique, la plupart disent que cela aggrave la vie en Côte d’Ivoire mais que les citoyens ordinaires peuvent faire au moins « un peu » pour aider à la combattre.

Thomas Isbell

Thomas Isbell is a postdoctoral research fellow at the Institute of Democracy, Citizenship and Public Policy in Africa, University of Cape Town.

Joseph Koné

Research associate and finance officer at CREFDI

Silwe Kaphalo Segorbah

Silwe Kaphalo Segorbah is the Executive Director of CREFDI and the National Investigator in Cote d’Ivoire