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Rien n’éveille les énergies, inquiétudes, espoirs, et frustrations relatives à la démocratie autant qu’une élection. La qualité d’une élection peut faire toute la différence entre un feu de cuisson et une explosion.

Si une élection réussie peut calmer et rassembler une nation (Namibie 2015, par exemple), une élection aux résultats contestés peut la diviser (Burundi 2015, Côte d’Ivoire 2010, et Kenya 2008).

Alors que des élections nationales se tiennent dans 25 au moins des pays africains en 2016-2017, les institutions chargées de la gestion des élections – en gros les commissions électorales nationales – focalisent toutes les attentions en tant qu’acteurs majeurs des processus électoraux et de la formation des perceptions publiques quant à l’effectivité de démocratie. Une gestion calamiteuse du processus électoral peut permettre la fraude électorale et, même si elle ne renverse pas les résultats d’une élection, fait le nid de l’aliénation politique, de la méfiance publique, des frustrations, et de la violence. En 2016, nous avons déjà vu des exemples de troubles au Kenya, où les appels de l’opposition à une réforme de la commission électorale avec le hashtag #IEBCMustFall ont suscité des manifestations publiques et une réaction violente des forces de sécurité; en République du Congo, où les fraudes électorales ont donné lieu à des manifestations violentes; et au Gabon, où des heurts sanglants ont éclaté après que le Président Ali Bongo ait revendiqué une victoire électorale controversée. Au Ghana, les inquiétudes se focalisent sur la mise à jour du fichier électoral pour les élections de décembre.

Sur fonds d’incidents historiques – en Afrique et ailleurs – de tripatouillage des listes électorales, d’étouffement de la concurrence, de trucage des taux de participation, de bourrage d’urnes, d’achat de votes, de multiples votes, et de manipulation des résultats, des élections libres et équitables demandées par la Charte Africaines de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance dépendent d’une gestion efficiente des élections, soutenue par des efforts de sensibilisation des citoyens en vue de renforcer la confiance publique.

Se basant sur les données 2014/2015 d’Afrobaromètre sur 36 pays africains, cette analyse étudie les perceptions publiques sur les institutions en charge de la gestion des élections et sur la qualité des élections. Dans l’ensemble, la confiance publique envers les commissions électorales nationales est au mieux modérée. Même si la majorité des citoyens affirment que leurs toutes dernières élections étaient pour la plupart libres et transparentes, les citoyens expriment des grandes inquiétudes quant à l’impartialité des décomptes de votes, la corruption pendant les élections, et la sécurité des électeurs durant les campagnes et lors des scrutins. Les opinions des citoyens quant à la performance des commissions électorales et la qualité des élections concordent généralement avec les avis des experts offerts dans les évaluations internationales.

Plus globalement, beaucoup de citoyens affirment que les élections ne sont pas vraiment des mécanismes permettant de s’assurer que les opinions des électeurs soient représentés ou que les électeurs puissent révoquer les autorités qui ne comblent pas leurs attentes à travers les urnes. Peu de pays ont connu une amélioration de la performance perçue des élections au cours de la décennie écoulée.

Cliquez sur “Télécharger maintenant” ci-dessous pour le rapport complet . Pour le communiqué de presse, cliquez ici.

Peter Halley Penar

Peter Halley Penar previously served as a research assistant for Afrobarometer.

Rose Aiko

Rose Aiko is a researcher for REPOA in Tanzania.

Thomas Bentley

Thomas Bentley previously served as a research assistant for Afrobarometer.

Kangwook Han

Kangwook Han is an assistant professor in the Department of Political Science and Diplomacy at Jeonbuk National University, South Korea.