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Le Niger, à l’instar de bien de pays africains, n’échappe pas au phénomène de la corruption. Chaque jour, les citoyens, dans la demande des services de base (l’acquisition des services d’eau, d’assainissement, et d’électricité) ou encore lorsqu’ils ont recours à l’assistance de la police ou du tribunal, y sont constamment confrontés.

Depuis 2013, les citoyens ont l’occasion, dans les enquêtes d’Afrobaromètre, de se prononcer sur le niveau de la corruption dans le pays et les efforts du gouvernement pour combattre ce fléau au sein de l’administration publique. En effet, on note une désapprobation croissante des citoyens nigériens quant à la façon dont le gouvernement s’en préoccupe. Cependant, dans un classement sur 35 pays africains enquêtés en 2014/2015, le Niger se place cinquième quant à l’approbation des citoyens des efforts gouvernementaux – mieux que ses voisins dans la sous-région.

Il ressort des résultats que la désapprobation publique du phénomène de la corruption reste plutôt dans le discours que dans la pratique, car 83% des répondants qui ont subi des cas de corruption disent n’avoir pas signalé ces incidents aux autorités. En effet, ils déclarent avoir peur des conséquences ou d’ignorer où aller pour les signaler.

Les données de l’enquête sont importantes car elles permettent de révéler l’existence et la gravité des pratiques corruptives dans les interactions entre les services publics et les citoyens. Tout de même, elles permettront de déterminer la mise en place des moyens de contrôle comme la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), le numéro vert, et les institutions judiciaires en face des défis de bonne gouvernance et d’institutions démocratiques fortes.