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Key findings
  • A travers 34 pays, la confiance généralisée est extrêmement faible : 14% seulement des répondants estiment qu’on « peut faire confiance à la plupart des gens ».
  • Dans le même temps, les Africains apprécient la diversité et sont assez tolérants à l'égard de certains groupes de personnes différentes d'eux. Plus de deux tiers (68%) pensent que les communautés diverses sont plus fortes que les communautés homogènes.
  • La majorité aimeraient avoir pour voisins des personnes d'autres ethnies, religions, partis politiques, et nationalités – une expression de tolérance qui s'est considérablement accrue ces dernières années.
  • Ils ont également un grand sentiment d'unité nationale. Près de deux tiers (65%) affirment que ce qui unit les habitants de leur pays en un seul peuple est plus fort que ce qui les divise. Et en moyenne sur 32 pays, 14% seulement sont plus fortement attachés à leur identité ethnique qu'à leur identité nationale.
  • a discrimination est cependant un phénomène assez répandu. Plutôt que l'appartenance ethnique ou la religion, le statut économique est la base la plus courante de la discrimination. Les niveaux de traitement inéquitable enregistrés sont généralement plus élevés aux mains du gouvernement qu'aux mains de leurs concitoyens.
  • Les citoyens plus pauvres déclarent être victimes de discrimination en proportions beaucoup plus élevées que leurs compatriotes plus riches – parfois deux fois plus. Ce constat s'applique non seulement pour la discrimination basée sur le statut économique, mais aussi lorsqu'elle est fondée sur l'appartenance ethnique ou la religion.
  • Mesurés dans six catégories, le Cameroun, Maurice, le Mozambique, le Nigéria et l'Afrique du Sud signalent les problèmes de discrimination les plus répandus, tandis que le Burkina Faso, le Cabo Verde, la Guinée, la Sierra Leone et la Tanzanie se distinguent comme des pays où la discrimination est beaucoup moins prévalente.

En cette année de la COVID-19, la capacité des sociétés à œuvrer collectivement à la résolution des défis occupe une position centrale. En effet, le soutien et l’adhésion du public aux mesures de santé publique ont été mentionnés parmi les facteurs expliquant les taux de contamination et de mortalité bien plus faibles en Afrique comparativement à d’autres régions du monde (BBC, 2020).

Les analystes étudient les relations sociales et les divisions sociales précisément parce qu’ils estiment que les sociétés plus cohésives – c’est-à-dire dont les relations entre groupes sociaux ainsi qu’entre groupes sociaux et le gouvernement sont plus fortes et plus positives – seraient

également plus à même de résoudre des préoccupations communes et de stimuler le bien-être et le développement.

À quel point les relations sociales sont-elles solides ou faibles en Afrique ? Le continent a souvent été présenté comme déchiré par les conflits et des dissensions, surtout des dissensions fondées sur l’ethnicité. Quelle est la réalité ? Les citoyens des pays africains partagent-ils un sentiment d’identité commun et un objectif national susceptibles de les unir autour d’aspirations communes, comme le suggèrent certaines des expériences vécues dans le cadre de la lutte

contre la pandémie du coronavirus ? Ou sont-ils, comme le suggèrent les stéréotypes, lacérés par des clivages et une méfiance qui entravent la quête du bien commun ?

Des recherches articulées autour de concepts tels que le capital social, la cohésion sociale, et le pluralisme ont étudié ce par quoi les gens s’identifient, où les clivages sociaux sont les plus profonds, et comment les relations se développent horizontalement entre les groupes identitaires et verticalement entre ces groupes et l’État (voir par exemple Chan, To, & Chan, 2006 ; Jenson, 2019 ; Lockwood, 1999).

Tant les identités que les relations sont complexes et multidimensionnelles. Bien qu’il soit souvent considéré comme acquis, par exemple, que l’ethnie est l’identité – et la source de clivage – la plus évidente dans nombre de pays africains, un simple regard au-delà de l’ethnie suggère que le sexe, la religion, la race, la richesse, l’éducation, la nationalité, et la tendance partisane sont autant de facteurs potentiellement critiques d’identité et de clivage, au moins dans certains pays et à certains moments. Il est également essentiel de comprendre la présence ou l’absence d’identités nationales ou panafricaines

Carolyn Logan

Carolyn is the director of analysis and capacity building at Afrobarometer.

Alfred Kwadzo Torsu

Alfred Torsu is a data analytics officer for Afrobarometer. He has a master’s in public policy analysis from Michigan State University.