Skip to content
Key findings
  • La quasi-totalité des Béninois se considèrent « très bien informés » (81%) ou « quelque peu bien informés » (16%) sur la pandémie de COVID-19.
  • Environ deux Béninois sur 100 (2%) affirment qu'un membre de leur ménage est tombé malade de la COVID-19, tandis que deux sur 10 répondants (18%) disent qu'un membre de leur ménage a perdu son emploi, son entreprise, ou sa principale source de revenus à cause de la pandémie.
  • Plus de trois quarts (77%) des Béninois soutiennent la décision du gouvernement de fermer les écoles afin de limiter la propagation de la COVID-19. Cependant, la majorité (61%) estiment que la durée de la fermeture était trop longue.
  • Seulement 4% des Béninois affirment avoir bénéficié d'une assistance du gouvernement dans le cadre de la pandémie. Et plus de huit citoyens sur 10 (82%) estiment que la distribution de cette assistance était inéquitable.
  • Néanmoins, la plupart (83%) de la population se disent satisfaits de la façon dont le gouvernement a géré la réponse à la pandémie.
  • Seulement quatre Béninois sur 10 (39%) font confiance au gouvernement d’assurer qu’un vaccin contre la COVID-19 soit sûr avant qu’il ne soit utilisé dans le pays.
  • La moitié (51%) de la population se disent « quelque peu probables » ou « très probables » d’essayer de se faire vacciner si un vaccin contre la COVID-19 devient disponible.
  • Plus de la moitié des citoyens affirment qu'une pandémie justifie des mesures gouvernementales portant atteinte aux libertés démocratiques en censurant les médias (56%) et en utilisant les forces de sécurité pour faire appliquer les mesures de santé publique (81%).
  • La majorité (55%) des Béninois privilégieraient le financement de la prévision des urgences sanitaires comme la COVID-19 par rapport à d'autres besoins sanitaires.

Depuis mars 2020, le gouvernement béninois a pris des mesures afin d‘éviter la contamination généralisée de la population par le coronavirus. Ces mesures, de nature préventive, sont constituées de la mise en quarantaine des voyageurs ou des personnes ayant été exposées à des risques de contamination, et de gestes barrières dont la distanciation sociale et le port de masque. Par ailleurs, il y a eu l’imposition d’un cordon sanitaire isolant certaines communes du pays avec comme corollaire une restriction temporaire de la mobilité géographique des populations. Durant cette période et au sein de ce cordon, les forces de sécurité et l’armée étaient mises à contribution afin de sanctionner les transgresseurs desdites prescriptions, ce qui a justifié l’adhésion de la population.

Dans les autres espaces de regroupement de la population comme l’éducation, la religion, le sport, la culture, le transport, et l’économie (débits de boisson, boites de nuit, etc.), les acteurs ont vécu des moments d’interdiction totale d’activités sur une période avant d’avoir celle où les gestes barrières sont indispensables à observer. Ces séquences temporelles ont permis au gouvernement d’avoir des décisions à la carte. Cette stratégie a favorisé la tenue des examens nationaux pour enfin faire valider l’année académique. Quant aux étudiants, l’alternative des cours de présence physique est celle en ligne où des amphis virtuels ont vu ainsi le jour.

Certes que l’économie a connu des restrictions, mais tous les marchés sont animés avec des autorisations de circulation des marchandises de grande consommation. La plupart des différentes mesures ont été levées à partir du 2 juin 2020, avec pour maintien strict celles du port des masques faciales et le lavage systématique des mains en tout espace.

À la date du 28 janvier 2021, le Bénin compte 420 cas actifs pour un total de 3.893 cas confirmés dont 52 décès (Gouvernement de la République du Bénin, 2021).

Un nouveau sondage d’Afrobarometer au Bénin révèle que de grandes majorités de la population sont informés de la pandémie et des efforts pour la combattre. La réponse gouvernementale est plutôt appréciée par le grand public, y compris la fermeture des écoles sur l’étendue nationale comme mesure barrière contre la propagation du virus.

Cependant, en termes d’assistance aux populations durant la crise, les actions du gouvernement sont restées très marginales, et la plupart des citoyens estiment que la distribution de cette assistance était inéquitable.

Par ailleurs, la moitié des Béninois sont sceptiques en ce qui concerne un vaccin contre la COVID-19.

Calixte Houedey

Calixte Houedey is the national investigator for Benin

Romaric Samson

Romaric Samson is the co-national investigator for Benin.

Lucrèce Ahandagbé

Lucrèce Ahandagbé est assistante de recherche à l’IREEP, Abomey-Calavi, Bénin. <br />