Selon la plus récente enquête d’Afrobaromètre au Niger, la corruption est une réalité dans l’administration publique, et les Nigériens notent sévèrement le gouvernement dans sa préoccupation à combattre ce fléau.
En effet, on note une augmentation de 8 points de pourcentage en deux ans de la proportion de ceux qui disent que les performances du gouvernement dans la lutte contre la corruption sont mauvaises, passant de 39% en 2013 à 47% en 2015. Cependant, le Niger se classe cinquième sur 35 pays africains enquêtés sur cette question en 2014/2015.
L’enquête indique que l’acquisition de certains services publics reste pour les citoyens une difficulté majeure, ce qui peut favoriser la corruption afin d’accéder aux services dont ils ont besoin.
Dans l’ensemble, les données de l’enquête sont assez importantes à plus d’un titre. D’abord, elles apparaissent au moment où le fléau est placé non seulement au coeur des plans d’action de nombre d’institutions mais aussi au centre des foras au plan internationales. Ensuite, elles apparaissent au moment où, l’on relève le défi de bâtir des institutions démocratiques fortes autour de la problématique de la bonne gouvernance.
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