Skip to content
News release

Les Africains citent la corruption, la brutalité et le manque de professionnalisme parmi les échecs de la police, révèle un nouveau rapport d’Afrobarometer

29 Jan 2024
Download (French)
Communiqué de presse
Key findings
  • Seulement un tiers (32%) des citoyens disent que leur police se comporte « souvent » ou « toujours » de manière professionnelle et respecte les droits de tous les citoyens ; cette proportion varie de 13% au Nigéria à 58% au Burkina Faso (Figure 1).
  • Parmi les répondants qui ont sollicité l'assistance de la police, 54% affirment qu'il était facile d'obtenir l'assistance dont ils avaient besoin. Mais 36% déclarent avoir dû verser des pots-de-vin pour obtenir l'assistance dont ils avaient besoin. Quant à ceux qui ont eu affaire à la police dans d'autres situations, 37% affirment avoir dû verser des pots-de-vin pour éviter des problèmes, dans une fourchette allant de 1% au Cabo Verde à 70% au Libéria (Figure 2).
  • A travers 39 pays, trois citoyens sur 10 (29%) pensent que la police se livre « souvent » ou « toujours » à des activités illégales, outre les 27% qui affirment qu'elle le fait « parfois » (Figure 3).
  • En moyenne, quatre Africains sur 10 environ déclarent que leur police fait « souvent » ou « toujours » un usage excessif de la force dans la gestion des manifestations (38%) et dans le traitement des criminels présumés (42%) (Figure 4).
  • Moins de quatre citoyens sur 10 (37%) estiment que leur gouvernement parvient « assez bien » ou « très bien » à réduire la criminalité, allant de 10% au Soudan jusqu’à 77% au Bénin (Figure 5).
  • Moins de la moitié (46%) des citoyens déclarent faire « assez » ou « beaucoup » confiance à la police (Figure 6).

Seulement un tiers des Africains déclarent que leur police opère généralement de manière professionnelle et respecte les droits des citoyens, selon un nouveau rapport d’Afrobarometer.

Une analyse des résultats d’une enquête menée dans 39 pays africains révèle que d’importantes minorités font état de corruption, d’un recours excessif à la force et même d’activités criminelles de la part de leurs forces de police. Moins de la moitié expriment leur confiance dans la police ou approuvent la performance de leur gouvernement dans la lutte contre la criminalité.

L’analyse montre que les perceptions négatives du professionnalisme de la police et de la corruption vont de pair avec une faible confiance du public dans la police, de mauvaises notes sur la performance du gouvernement en matière de réduction de la criminalité et un sentiment d’insécurité des citoyens.