Skip to content
News release

Les panélistes sur la stratégie américaine envers l’Afrique soulignent le rôle vital du continent africain dans la construction de l’avenir du monde

28 Sep 2023
Download (French)
Communiqué de presse

Un panel sur la stratégie américaine envers l’Afrique organisé mardi par le Carnegie Endowment for International Peace a souligné le rôle vital de l’Afrique dans la construction de l’avenir du monde. 

« L’Afrique est – et sera de plus en plus – essentielle dans la prise de décisions concernant  l’avenir de la communauté internationale », a déclaré Judd Devermont, assistant spécial du  président américain, lors d’un séminaire pour faire l’état des lieux de la stratégie américaine  envers l’Afrique subsaharienne dévoilée par le président Biden il y a un an. « Pour chaque  question prioritaire pour le gouvernement américain, notre peuple, le peuple africain, le  continent doivent être au centre ». 

Parmi les autres panélistes il y avait l’Ambassadeur Molly Phee, secrétaire d’État adjointe  américaine chargée des affaires africaines ; l’Ambassadeur Johnnie Carson, représentant  spécial du président pour la mise en œuvre du Sommet des dirigeants États-Unis-Afrique et  président du conseil consultatif international d’Afrobarometer ; l’Ambassadeur de Tanzanie Elsie S. Kanza, accréditée aux États-Unis et au Mexique ; et Joseph Asunka, Président Directeur Général d’Afrobarometer. 

Les discussions ont porté sur les progrès vers les objectifs fondamentaux de la stratégie, y  compris les systèmes et processus établis pour concrétiser les résultats du Sommet des  dirigeants États-Unis-Afrique et sur la manière dont les développements récents tels que les transitions électorales et les facteurs économiques et géopolitiques permettent et freinent les  progrès. 

L’Ambassadeur Phee a noté que « l’Afrique est stratégique et ce que nous essayons de faire  est d’opérer des changements structurels en interne et en externe pour aider à réaliser cette  vision. Nous essayons de diverses manières de consolider le travail que nous effectuons dans les domaines de la santé, de la sécurité alimentaire et des changements climatiques ». 

L’Ambassadeur Carson a souligné les programmes de transformation, en particulier l’initiative  phare de transformation numérique répondant aux besoins technologiques critiques en  Afrique. En outre, il a évoqué la création du conseil consultatif du président américain sur  l’engagement de la diaspora africaine, un engagement pris lors du sommet des dirigeants  États-Unis-Afrique de 2022. Commentant l’annonce des premiers membres du conseil, Carson a déclaré : « Le conseil d’engagement de la diaspora est un programme conçu pour que le  secrétaire d’État et le président entendent et bénéficient des points de vue de la  communauté de la diaspora aux États-Unis afin de renforcer la relation entre l’administration  et la communauté noire dans son ensemble, et aussi pour profiter des immenses  connaissances, de l’expertise et de l’énergie qui existent dans la diaspora. C’est un livrable  qui a été livré ».

S’exprimant sur la Tanzanie, l’Ambassadeur Kanza a noté que les États-Unis continuent d’être  l’allié le plus fort de son pays et que « en ce qui concerne les réformes démocratiques, la  Tanzanie est l’un des bénéficiaires de l’Initiative démocratique lancée en septembre de  l’année dernière à l’Assemblée Générale des Nations Unies. Nous sommes déterminés à  approfondir et à élargir la démocratie en Tanzanie ». 

Au cours d’une conversation de 90 minutes animée par Zainab Usman, directrice du programme Afrique du Carnegie Endowment for International Peace, Asunka a souligné le  rôle primordial des résultats de l’enquête Afrobarometer dans la promotion des objectifs de la stratégie des États-Unis envers l’Afrique. Des données fiables contribuent à garantir que les  voix et les perspectives des citoyens africains soient au premier plan des considérations  politiques visant à façonner l’avenir de ce partenariat international essentiel, a-t-il noté.  S’appuyant sur les dernières données de l’enquête Afrobarometer, Asunka a partagé les perspectives africaines sur des questions telles que les libertés, la corruption, la gouvernance  démocratique, les questions de genres, la jeunesse, et les changements climatiques. 

« Lutter contre le chômage, en particulier celui des jeunes, ainsi que contre la violence  sexiste et faciliter l’égalité d’accès et d’utilisation de la technologie numérique s’alignera  fortement sur les priorités politiques populaires en faveur des jeunes et des femmes sur le continent », a-t-il déclaré. 

Concernant l’état des libertés en Afrique, Asunka a noté que même si les perspectives  générales sont positives, des défis persistent, en particulier dans des pays comme le Gabon, le Congo-Brazzaville et l’Eswatini, où les libertés individuelles et des médias sont menacées. 

Concernant la limitation des changements climatiques, Asunka a déclaré que les majorités à travers l’Afrique la perçoivent comme une responsabilité partagée et sont prêtes à faire des sacrifices, notamment en acceptant des conséquences politiques gênantes telles que des  pertes d’emplois, pour lutter contre une nouvelle détérioration de l’environnement. 

« Cela devrait être une bonne nouvelle pour les acteurs et militants de la politique climatique  : Ils ont de solides alliés parmi les citoyens africains », a-t-il déclaré. 

La stratégie des États-Unis envers l’Afrique va au-delà des priorités politiques traditionnelles  de gouvernance transparente, de démocratie et de sécurité, elle intègre de nouveaux  objectifs concernant l’adaptation au climat et la reprise économique post-pandémique.  D’autres intervenants ont également souligné l’importance croissante de l’Afrique dans la prise de décision sur le plan international et la nécessité de sa présence à la table  internationale pour diverses questions prioritaires.