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News release

Les Africains exigent le droit à l’information publique mais considèrent l’accès comme restreint, selon un nouveau rapport d’Afrobarometer

22 Feb 2024
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Communiqué de presse
Key findings
  • En moyenne, à travers 39 pays, la majorité (55%) des Africains rejettent la proposition selon laquelle les informations détenues par les fonctionnaires et les agences publiques seraient exclusivement réservées à l'usage du gouvernement et ne devraient pas être partagées avec le public (Figure 1).
  • Environ huit répondants sur 10 estiment que les informations relatives aux budgets des collectivités locales (81%) et aux appels d'offres et contrats du gouvernement local (78%) devraient être accessibles au public. Une majorité plus faible (55%) d’Africains sont favorables à l'accès du public aux informations relatives aux salaires des fonctionnaires locaux et des enseignants (Figure 2).
  • Plus de sept répondants sur 10 disent qu'il est peu probable qu'ils obtiennent des informations relatives aux appels d'offres et contrats des collectivités locales (72%) et aux budgets des collectivités locales (71%), et 65% sont du même avis en ce qui concerne les budgets des écoles locales (Figure 3).
  • L’accès à l'information est fortement associé à la perception de la corruption et de la confiance : Les citoyens qui estiment qu'il est peu probable qu'ils accèdent aux informations relatives aux collectivités et écoles locales sont plus susceptibles de percevoir une corruption généralisée parmi les fonctionnaires à tous les niveaux, y compris la Présidence. La confiance envers les autorités locales et les parlementaires est beaucoup plus faible dans les pays où les citoyens estiment ne pas pouvoir accéder aux informations relatives à leurs autorités et écoles locales (Figure 4).

La majorité des Africains rejettent l’idée selon laquelle les informations détenues par les  autorités publiques sont réservées à l’usage des responsables gouvernementaux et ne  doivent pas être partagées avec le public, selon le dernier Profil Panafricain  d’Afrobarometer. 

Basé sur des enquêtes nationales menées dans 39 pays africains, le rapport montre que la  plupart des personnes interrogées pensent que les citoyens ordinaires et les médias  devraient avoir accès aux informations sur les budgets, les contrats et les salaires des  gouvernements locaux. 

Mais rares sont ceux qui pensent qu’il est probable de pouvoir obtenir de telles informations. 

L’analyse montre que dans les pays où l’accès à l’information sur les plans et budgets des  collectivités locales est considéré comme limité, les citoyens sont plus susceptibles de  considérer leurs élus comme corrompus et moins susceptibles de leur faire confiance.