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News release

Le retrait de la CEDEAO, le dernier chapitre de la relation autrefois considérée comme positive

31 Jan 2024 Burkina Faso, Mali, Niger
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Communiqué de presse
Key findings
  • En Moyenne, à travers les 34 pays africains sondés en 2019/2021, environ six citoyens sur 10 (57%) ont évalué l’influence économique et politique de leurs principales organisations régionales comme « plutôt positive » ou « très positive » (Figure 1). o Les évaluations positives de l’influence de la CEDEAO au Burkina Faso (73%), au Mali (65%) et au Niger (65%) étaient bien supérieures à la moyenne continentale. o En comparaison, l’influence de l’UA a reçu des évaluations positives de la part de 71% des Burkinabè, 59% des Maliens et de 58% des Nigériens.
  • D’après les résultats de l’enquête Afrobarometer réalisée en 2022 au Mali, les citoyens ont cité la fermeture des frontières terrestres (50%), le gel des avoirs financiers du pays (23%) ainsi que la suspension de l’aide et des transactions commerciales (14%) comme les sanctions les plus sévères de la CEDEAO/UEMOA contre leur pays (Figure 2).
  • Seuls deux Maliens sur 10 (21%) ont déclaré en 2022 que le pays ou ses citoyens ont été les principaux bénéficiaires des sanctions. Beaucoup ont déclaré que les sanctions n’ont profité qu’à certains pays de la sous-région (24%) ou à personne (23%) (Figure 3).
  • Interrogés sur les conséquences probables des sanctions, seuls deux Maliens sur 10 (18%) ont cité le retrait de la CEDEAO (Figure 4). La plus grande partie (44%) des citoyens maliens estiment que cela conduirait au renforcement du patriotisme dans le pays, tandis que 21% mentionnent la sortie de la zone franc et 10% considèrent que ces trois conséquences sont probables.

La décision du Burkina Faso, du Mali et du Niger de se retirer de la Communauté  Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ouvre un nouveau chapitre dans  une relation que leurs citoyens ont généralement perçue comme favorable par le passé. 

Les enquêtes Afrobarometer menées en 2019/2021 ont montré que les citoyens des trois pays  avaient une opinion largement favorable de la CEDEAO, évaluant son influence  économique et politique de manière plus positive que celle de l’Union Africaine (UA).  L’influence positive perçue de la CEDEAO était également répandue dans tous les groupes  d’âge et dans les zones rurales/urbaines, et augmentait avec les niveaux d’éducation et de richesse économique des citoyens. 

Mais les trois pays d’Afrique de l’Ouest ont annoncé cette semaine qu’ils se retiraient de la  communauté économique régionale, se plaignant d’un manque de soutien et de sanctions  « inhumaines » à la suite des coups d’Etat militaires dans ces pays. 

Les enquêtes ont été menées en 2019/2021, avant la montée des tensions dans la région à la  suite des récents coups d’Etat et de l’imposition de sanctions par la CEDEAO et l’Union  Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). L’enquête 2022 d’Afrobarometer au  Mali a révélé que si la plupart des citoyens ne se considèrent pas comme les principaux  bénéficiaires des sanctions de la CEDEAO/UEMOA, seule une minorité de citoyens  s’attendent à ce que les sanctions conduisent au retrait du pays de la CEDEAO.