- Les Africains considèrent la violence basée sur le genre (VBG) comme le problème le plus important lié aux droits des femmes auquel leur gouvernement et leur société doivent s'attaquer, devant le manque de femmes aux postes de pouvoir (20%) et les disparités dans l'éducation (17%) et sur le lieu de travail (16%) (Figure 1). La perception de la VBG comme priorité absolue varie considérablement d'un pays à l'autre, de 5% seulement en Mauritanie à 69% au Cabo Verde.
- En moyenne, dans 39 pays, près de quatre sur 10 citoyens (38%) déclarent que la VBG est « assez courante » ou « très courante » dans leur communauté (Figure 2). Dans neuf pays, la moitié au moins des répondants déclarent que la violence à l'égard des femmes est un phénomène courant, l'Angola (62%) et la Namibie (57%) figurant en tête de liste. Les citoyens pauvres sont plus susceptibles de déclarer que la VBG est fréquente.
- Plus des deux tiers (69%) des Africains déclarent qu'il n'est « jamais » justifié qu'un homme recoure à la force physique pour discipliner sa femme (Figure 3). Mais 31% considèrent que le recours à la force physique par un mari est « parfois » ou « toujours » justifié, dont des majorités dans huit des 39 pays sondés. Les citoyens pauvres et peu instruits sont particulièrement susceptibles d'approuver cette forme de violence domestique.
- Les Africains sont divisés sur la question de savoir si la VBG devrait être traitée comme une affaire criminelle (50%) ou comme une affaire privée à résoudre au sein de la famille (48%) (Figure 4).
- Plus de la moitié (52%) des répondants déclarent qu'il est « assez probable » ou « très probable » que les victimes de VBG soient critiquées, harcelées ou humiliées par d'autres membres de la communauté lorsqu'elles portent plainte auprès de la police. Cependant, la majorité des citoyens (81%) considèrent qu'il est « assez probable » ou « très probable » que la police prenne les cas de VBG au sérieux.
La violence basée sur le genre (VBG) est le plus important défi lié aux droits des femmes dont les Africains souhaitent que leur gouvernement et leur société abordent, selon le dernier profil panafricain d’Afrobarometer.
En moyenne, dans 39 pays, près de quatre personnes interrogées sur 10 déclarent que la VBG est courante dans leur communauté, bien que les perceptions varient considérablement selon les pays et les groupes démographiques.
Les résultats de l’enquête révèlent une image mitigée concernant la VBG. Alors que la plupart des Africains affirment qu’il n’est jamais justifié que les hommes recourent à la force physique pour discipliner leur femme, seulement la moitié d’entre eux pensent que la violence domestique devrait être traitée comme une affaire pénale nécessitant l’implication des forces de l’ordre, tandis que l’autre moitié des répondants considèrent qu’il s’agit d’une affaire privée à résoudre au sein de la famille. De même, alors que la plupart des Africains sont convaincus que la police prendra au sérieux les plaintes de VBG, plus de la moitié pensent que les femmes qui signalent de tels crimes risquent de faire l’objet de critiques, de harcèlement ou d’humiliation de la part de leur communauté.
Les perceptions des Africains sur la VBG varient considérablement selon les pays et les groupes démographiques, ce qui suggère que le droit fondamental d’une femme à la sécurité dépend au moins en partie de son lieu de résidence.