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L’accès de tous à une éducation de qualité figure dans l’agenda des Objectifs de Développement Durable (UNESCO, 2018). Il représente un engagement à atteindre à l’horizon 2030 pour l’ensemble des pays du monde, notamment ceux en voie de développement.

En Côte d’Ivoire, des efforts sont engagés dans ce sens. Depuis cette dernière décennie, l’éducation fait partie des secteurs qui bénéficient d’un important intérêt. Selon les estimations, le gouvernement lui consacrait en dépenses environ 6% du produit intérieur brut en 2019 (Kandia, 2019) contre 5% en 2015, une proportion qui est nettement supérieure à la moyenne africaine (Banque Mondiale, 2017).

Cet investissement a permis de réaliser de nombreuses réformes politiques et structurelles. Ainsi, l’école est devenue juridiquement obligatoire pour tous les enfants de 6 à 16 ans. Des initiatives spécifiques visant d’une part, à soutenir les enfants en difficulté d’apprentissage et d’autre part, à réintégrer par un enseignement accéléré dans le système classique ceux qui sont déscolarisés, ont aussi été mises sur pied (Nguini, 2020).

Outre cela, un Plan National de Développement pour la période 2016-2020 a désigné l’éducation comme un axe prioritaire. Le programme sectoriel qui en découle couvre la période 2016-2025. Il constitue un document d’orientation stratégique dont le but est de mettre à la disposition du pays des ressources humaines de qualité et productives à travers une éducation de qualité, équitable et inclusive qui est en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi (République de Côte d’Ivoire, 2017).

Cependant, même si ces efforts produisent des effets positifs pour les gouvernants (Kandia, 2019), certains indicateurs de performance sont encore moins réjouissants (Smeyers, 2019). Pour preuve, Le Programme des Nations Unies pour le Développement (2020) indique que la durée moyenne de scolarisation d’un Ivoirien âgé de 25 ans et plus n’est encore que de 5,3 ans. Il ressort par ailleurs que le taux d’alphabétisation en Côte d’Ivoire reste bas, à 43,9%, contre 59,9% en Afrique subsaharienne et 77% au Ghana voisin (Florence, 2020).

Sur la base des enquêtes Afrobarometer, les performances enregistrées dans le secteur de l’éducation en Côte d’Ivoire ne sont pas encore à la hauteur des espérances. En effet, l’on note que le niveau d’instruction des citoyens adultes reste encore majoritairement peu élevé. À cela s’ajoute le peu de satisfaction relative à la réponse du gouvernement pour l’amélioration des services de l’éducation.

Joseph Koné

Research associate and finance officer at CREFDI

Silwe Kaphalo Segorbah

Silwe Kaphalo Segorbah is the Executive Director of CREFDI and the National Investigator in Cote d’Ivoire

Pétanhangui Yéo

Pétanhangui A. Yéo est doctorant à l’Université Félix Houphouet-Boigny et associé de recherche au CREFDI à Abidjan.