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Key findings
  • Sept Nigériens sur 10 disent que pour un meilleur choix de gouvernants, il est nécessaire d’avoir plusieurs partis politiques.
  • Depuis 2013, plus de sept Nigériens sur 10 se sentent proche d’un parti politique.
  •  Deux-tiers (68%) de Nigériens disent que la compétition entre partis politiques n’aboutit « jamais » ou « rarement » à des conflits violents au Niger.
  • La différence la plus importante entre le parti au pouvoir et les partis d’opposition est l’honnêteté ou l’intégrité des dirigeants, selon les enquêtés.
  • Une majorité de Nigériens disent que les partis de l’opposition font « rarement » ou « jamais » l’objet d’intimidation par le gouvernement (61%), mais la proportion de ceux qui perçoivent de l’intimidation « souvent » (20%) ou « toujours » (7%) a augmenté de 10 points de pourcentage depuis 2013.

La démocratie est un système politique dont l’émergence et la consolidation passent par la forte implication des formations politiques. En effet, le pluralisme des opinions et des partis politiques est une caractéristique fondamentale de la démocratie nigérienne car par de grandes majorités, les Nigériens rejettent le parti unique comme système de gouvernance et disent que plusieurs partis politiques sont nécessaires pour leur garantir le choix de ceux qui vont les gouverner.

Depuis 2013, les chiffres d’Afrobaromètre sur les partis politiques au Niger nous fixent sur l’effectivité du multipartisme, l’état du climat politique, les marques de différence entre le parti au pouvoir et ceux de l’opposition, et même la situation de la gouvernance par les partis politiques des problèmes les plus importants.

En effet, environ huit Nigériens sur 10 se sentent proche d’un parti politique. La différence la plus importante entre le parti au pouvoir et les partis d’opposition, selon les enquêtés, est l’honnêteté ou l’intégrité des dirigeants des partis, Cela pourrait donc justifier le caractère pacifique du climat politique renforcé par l’absence de violence politique. De grandes majorités de Nigériens disent que la compétition entre partis politiques aboutit « jamais » ou « rarement » à des conflits violents et que les partis de l’opposition ne sont « jamais » empêchés de se présenter aux élections. La majorité dit que les partis de l’opposition font « rarement » ou « jamais » l’objet d’intimidation par le gouvernement, mais la proportion de ceux qui perçoivent de l’intimidation « souvent » ou « toujours » a augmenté de façon significative depuis 2013.

Par ailleurs, l’analyse révèle que les Nigérien préfèrent une opposition qui coopère avec le gouvernement pour développer le pays et qu’ils pensent que c’est le parti au pouvoir qui est mieux capable de résoudre les problèmes que les citoyens considèrent les plus importants – l’insécurité alimentaire et l’eau.

Les données de l’enquête sont importantes car elles permettent de circonscrire le fonctionnement et le sens des partis politiques au Niger. Tout de même, elles y renforcent le jeu démocratique et ce, autour du dialogue entre les citoyens et les partis politique d’un côté, et entre les partis politiques eux-mêmes de l’autre.

Romaric Samson

Romaric Samson is the co-national investigator for Benin.

Moumouni Adamou

Moumouni Adamou is the national investigator for Niger.

Amadou Seyni Toumane

Project data manager at LASDEL