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Key findings
  • Pour 44% des Camerounais, le niveau de la corruption a augmenté pendant l’année écoulée.
  • Près de la moitié (45%) des Camerounais pensent que « tous » ou « la plupart » des membres du gouvernement sont impliqués dans des affaires de corruption.
  • La majorité des Camerounais disent que « tous » ou « la plupart » des policiers, des agents des impôts, des hommes d’affaires, et des magistrats sont corrompus. Par contre, les chefs religieux et les chefs traditionnels sont moins perçus comme corrompus.
  • La grande majorité (95%) des citoyens qui paient des pots-de-vin pour obtenir des services publics ne signalent pas ces cas de corruption aux autorités.
  • La majorité (56%) des Camerounais pensent que les citoyens peuvent faire la différence dans la lutte contre la corruption, surtout en refusant de payer des potsde-vin et en signalant les cas de corruption.

This document is only availble in French.

Selon les citoyens camerounais, la corruption est un phénomène bien ancré dans l’administration publique ainsi que dans le secteur privé. Pire, près de la moitié des Camerounais affirment que le niveau de la corruption a augmenté pendant l’année écoulée, et la majorité trouvent inefficace la politique de lutte contre la corruption du gouvernement, y compris l’ « Opération Epervier ».

Pour près de la moitié des Camerounais, « tous » ou « la plupart » des membres du gouvernement sont impliqués dans des affaires de corruption. De même, les policiers, les agents des impôts, les hommes d’affaires, et les magistrats sont majoritairement perçus comme corrompus. Par contre, les chefs religieux et les chefs traditionnels sont moins perçus comme corrompus.

Plus de la moitié des Camerounais pensent que les citoyens peuvent faire la différence dans la lutte contre la corruption, surtout en refusant de payer des pots-de-vin et en signalant les cas de corruption. Mais presque tous les citoyens qui paient des pots-de-vin pour obtenir des services publics ne signalent pas ces cas de corruption aux autorités.

Près des deux-tiers des Camerounais pensent que les médias doivent enquêter sur les cas de corruption et les erreurs du gouvernement, et plus de la moitié trouvent que les médias sont efficaces dans ce travail.

Gérard-José Ebodé

Gérard-José Ebodé est doctorant en science politique à l’Université de Yaoundé 2 au<br /> Cameroun.