- La santé arrive en troisième position des problèmes les plus importants auxquels les Togolais veulent que leur gouvernement s'attaque, juste derrière le chômage et l’accès à l’eau parmi les priorités de l'action gouvernementale.
- Plus des trois quarts (78%) des Togolais déclarent qu'un membre de leur famille a manqué de médicaments ou de soins médicaux au cours de l'année précédente, dont 31% qui disent que cette situation s'est produite « plusieurs fois » ou « toujours ».
- Parmi les 51% de citoyens qui disent avoir eu recours à un hôpital public au cours des 12 derniers mois : o La moitié (50%) des répondants disent qu'il leur a été facile d'obtenir les services nécessaires. o Pourtant, un sur cinq (21%) des répondants affirment avoir dû verser des pots-de vin, faire un cadeau ou rendre service à un agent de santé avant d’être servis. o Six sur 10 (60%) déclarent que le personnel de santé les a traités « quelque peu » (27%) ou « beaucoup » (33%) respectueusement. o Cependant, la plupart d’entre eux disent avoir rencontré divers problèmes, notamment de longs temps d'attente (77%), des infrastructures en mauvais état (71%), de manque de médicaments ou d'autres matériels (68%) et l'absence de médecins ou d'autres membres du personnel médical (54%).
- La majorité (56%) des Togolais se disent insatisfaits des performances de leur gouvernement en matière d’amélioration des services de santé de base.
La qualité des services de santé est l’un des aspects fondamentaux des exigences en matière de santé, tant pour le personnel que pour les bénéficiaires (Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de l’Accès Universel aux Soins, 2019). Le constat majeur est que l’accès des populations aux soins de santé de qualité est limité, et les structures pour certains soins spécifiques sont largement insuffisantes (Ministère de la Santé et de la Protection Sociale, 2018).
Dans l’optique d’améliorer la gouvernance sanitaire, le gouvernement togolais a délégué la gestion des hôpitaux publics à une organisation privée. L’installation et la mise en service des cliniques mobiles en 2019 ont permis d’offrir annuellement des services médicaux à plus de 275.000 Togolais vivant dans des déserts médicaux, leur facilitant ainsi l’accès aux soins de santé (Programme des Nations Unies pour le Développement, 2022 ; Togo Breaking News, 2022).
La santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent est l’un des aspects clés de la santé pour le gouvernement togolais, qui l’a d’ailleurs inscrite en première place dans les objectifs de la Politique Nationale de Santé et dans ses plans stratégiques de mise en œuvre (Ministère de la Santé et de la Protection Sociale, 2017). Malgré les efforts consentis pour la réduction de la mortalité maternelle, infantile et néonatale, force est de constater que le nombre de ces décès au Togo est encore à des niveaux élevés : 401 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes, 27 décès néonataux pour 1.000 naissances vivantes, 49 décès infantiles pour 1.000 naissances vivantes et 89 décès infanto-juvéniles pour 1.000 naissances vivantes (République Togolaise, 2015).
Cet article rend compte des perceptions des Togolais sur l’accès et certains aspects de la qualité des services de santé.
Selon la plus récente enquête d’Afrobarometer au Togo, huit citoyens sur 10 affirment qu’un membre de leur famille a manqué de médicaments ou de soins médicaux au moins une fois – et beaucoup fréquemment – au cours des 12 derniers mois.
La moitié des Togolais qui ont eu recours à des services médicaux publics ces 12 derniers mois déclarent qu’il leur a été facile d’obtenir l’attention nécessaire, et la majorité d’entre eux disent avoir été traité avec courtoisie par le personnel médical. Cependant, beaucoup disent avoir dû verser des pots-de-vin. En plus, ils sont majoritaires à déplorer les longs temps d’attente, le mauvais état des infrastructures, la pénurie de médicaments ou d’autres matériels, et l’absence de médecins ou d’autres membres du personnel soignant.
La majeure partie des répondants se disent insatisfaits des performances de leur gouvernement dans l’amélioration des services de santé de base.
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