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Dispatch

AD63: Les Malgaches deviennent plus critiques vis-à-vis du fonctionnement de leur démocratie

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Key findings
  • En 2014, trois Malgaches sur quatre comprennent le mot « démocratie ». La majorité de la population (51%) définissent le mot « démocratie » par liberté individuelle et civile.
  • La moitié (50%) des Malgaches préfèrent la démocratie à toute autre forme de gouvernement, contre 32% qui y sont indifférents.
  • Toutefois, presque la moitié de la population trouvent que leur pays « n’est pas une démocratie » (24%, contre 5% en 2008) ou est « une démocratie avec des problèmes majeures » (23%, contre 13% en 2008).
  • En plus, trois individus sur quatre affirment qu’ils sont insatisfaits du fonctionnement de la démocratie à Madagascar. Ce taux a augmenté de 47% à 75% en une année.
  • La grande majorité des Malgaches disent qu’ils se sentent libres de choisir la personne pour laquelle voter (94%), d’exprimer leurs opinions (78%), et d’adhérer à un parti politique ou à une organisation quelconque (78%), sans aucune restriction.

La démocratie est fortement préférée à Madagascar, et une grande majorité des Malgaches rejettent des régimes non-démocratiques comme mode de gouvernement idéal pour le pays. Ceci, même si la plupart d’entre eux restent insatisfaits de la manière dont fonctionne cette démocratie au niveau du pays.

Selon une récente enquête d’Afrobaromètre, la quasi-totalité de la population malgache choisissent la tenue d’élections régulières, libres, et honnêtes comme méthode d’identification des dirigeants au lieu d’opter pour d’autres méthodes de choix. Et pour un citoyen sur deux, le mot « démocratie » est associé à la notion de liberté individuelle ou civile. Pour une grande majorité des Malgaches, chaque citoyen peut exprimer librement son opinion, voter le candidat de son choix, et adhérer à n’importe quelle organisation, sans aucune oppression.

Néanmoins, le fonctionnement de la démocratie au niveau du pays devient de plus en plus critiqué. Presque la moitié des Malgaches trouvent que le pays « n’est pas une démocratie » ou est « une démocratie avec des problèmes majeures », et trois citoyens sur quatre déclarent être insatisfaits de la manière dont celle-ci fonctionne. De plus, par rapport à 2005, cette proportion des insatisfaits a quasiment doublée. Cela pourrait être dû notamment à une forte perception de la corruption par les malgaches ainsi qu’à la mauvaise performance du gouvernement dans l’amélioration des conditions de vie de la population.

Ces données, aussi importantes soient-elles, axées sur l’appréciation de l’état et du fonctionnement de la démocratie au sein du pays, constituent des informations fondamentales pour les différents niveaux du pouvoir, afin d’identifier les efforts à entreprendre pour garantir l’égalité et les libertés dans le respect de l’intérêt général.

Désiré Razafindrazaka

Desire Razafindrazaka is the director and founder of COEF Resources.

Laetitia Razafimamonjy

Laetitia Razafimamonjy est coordonnateur de projets du cabinet COEF Ressources à Madagascar.

Iraldo Luis Djao

Iraldo Luis Djao est consultant chez COEF Ressources.