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Key findings
  • Plus du quart (27%) des Togolais vivent à distance de marche d’un poste de police ou de gendarmerie.
  • La moitié (50%) des citoyens disent qu’ils ne s’étaient pas sentis en sécurité dans leur quartier au moins une fois pendant l’année écoulée, et 42% déclarent avoir craint d’être victime de crime à domicile.
  • Un Togolais sur 12 (8%) déclarent avoir eu recours à l’assistance de la police pendant l’année précédant l’enquête, et 25% ont eu affaire à la police dans d’autres circonstances telles que les postes de contrôle.
  • Plus de quatre sur 10 répondants (44%) pensent que « la plupart » ou « tous » les policiers/gendarmes sont impliqués dans des affaires de corruption.
  • La majorité des Togolais disent faire « partiellement » ou « beaucoup » confiance à la police/gendarmerie (61%) et à l’armée (61%).

L’atmosphère sécuritaire paisible dont jouissait le Togo connait des perturbations ces dernières années. L’ampleur du problème des braquages a amené le Ministère de la Sécurité à interdire l’accès au grand marché de Lomé aux engins à deux roues et à inviter les citoyens à faire usage du droit qui leur autorise à solliciter l’escorte des forces de sécurité lors de grosses opérations bancaires qu’ils estiment risquées (Togoweb, 2019 ; Alome.com, 2022 ; Portail Officiel de la République Togolaise, 2018 ; Edoh, 2022).

Aussi, la partie septentrionale du pays est touchée par la crise sécuritaire qui sévit dans le Sahel. Les récentes incursions des groupes armées terroristes dans la région de la Savane faisant des victimes et des centaines de déplacés viennent nourrir la peur au sein de la population (Ismail, 2022).

Ces défis sécuritaires créent une inquiétude que l’efficacité et le professionnalisme des forces de sécurité et de défense pourraient atténuer.

Cette dépêche rend compte d’un module d’enquête spécial inclus dans le questionnaire Afrobarometer Round 9 pour explorer les expériences et les évaluations des Africains sur le professionnalisme de leur police.

Les Togolais offrent une évaluation mitigée de leurs forces de l’ordre. Bien que beaucoup de citoyens disent avoir craint d’être victime de crime, la majorité d’entre eux approuvent la performance du gouvernement dans la lutte contre la criminalité. De plus, la police/gendarmerie et l’armée jouissent d’une confiance grandissante des populations.

Cependant, des proportions importantes de Togolais se retrouvent obligés de verser des pots-de-vin à la police et perçoivent la plupart des policiers/gendarmes comme étant corrompus. Des majorités affirment que les policiers/gendarmes utilisent parfois une force excessive et arrêtent les conducteurs sans raison valable, et ce n’est qu’une minorité d’entre eux qui estiment que ces derniers adoptent habituellement une conduite professionnelle et respectent les droits de tous les citoyens.

Komi Amewunou

Komi Amewunou is the assistant editor at Afrobarometer.