- Pour les jeunes de 18-35 ans, la gestion de l’économie et le chômage sont les problèmes les plus importants du pays auxquels le gouvernement tunisien devrait s’attaquer. Les jeunes citent deux fois plus que leurs ainés le chômage comme problème prioritaire.
- La grande majorité (85%) des jeunes trouvent que la situation économique du pays est mauvaise, une hausse de 16 points de pourcentage depuis 2018.
- Les jeunes sont plus nombreux à profiter des niveaux d’instruction secondaire et post- secondaire que leurs aînés.
- Mais ils sont également plus touchés par le chômage : Près de quatre sur 10 des jeunes tunisiens (38%) déclarent ne pas avoir d’emploi et être à la recherche d’un travail, contre 25% des adultes à l’échelle nationale.
La population tunisienne est relativement jeune, avec un âge moyen de 32,4 ans, selon le dernier recensement de la population, et environ 13% des citoyens ont entre 15 et 25 ans (Index Mundi, 2021).
Les perspectives économiques restent incertaines en Tunisie, surtout pour les jeunes. Le revenu moyen est faible, et le taux de chômage des jeunes est élevé (ilBoursa.com, 2022). Cette situation a été accentuée par la pandémie de coronavirus et la dégradation de la conjoncture internationale (Organisation de Coopération et de Développement Economique, 2022).
Malgré le manque d’opportunités pour la jeunesse tunisienne, cette dernière n’a cessé, depuis 2011, d’être solidaire pendant les périodes de crises. Elle croit aussi en l’importance de l’action bénévole : Selon l’Enquête Nationale sur les Attentes des Jeunes à l’Egard du Processus Constitutionnel et de la Transition Démocratique en Tunisie réalisée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (2013), neuf sur 10 jeunes tunisiens s’accordent sur l’importance du bénévolat pour leurs communautés.
Cette dépêche s’intéresse aux perceptions des jeunes tunisiens sur les conditions économiques, la cohésion et la tolérance sociale dans le pays.
La gestion de l’économie et le chômage sont les problèmes qui préoccupent plus les jeunes tunisiens dont beaucoup déplorent la situation économique du pays ainsi que leurs propres conditions de vie. Malgré qu’ils soient plus instruits que leurs ainés, plus du tiers d’entre eux déclarent être sans emploi et à la recherche d’un travail, et la moitié des jeunes en chômage trouvent que travailler en tant que contrebandier est « répréhensible mais compréhensible ».
Les jeunes acceptent plus que leurs aînés les différences de religion, de nationalité, d’avis politiques et – à un niveau plus faible – d’orientation sexuelle. La majorité d’entre eux affirment ressentir des liens forts avec les autres citoyens.
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