- Plus de trois Gabonais sur quatre (77%) affirment que les problèmes de pollution tels que l’accumulation des déchets ou ordures ou des dommages à la qualité de l’eau sont « un peu grave » ou « très grave » dans leur communauté.
- L’assainissement, la gestion des déchets et la pollution constituent les trois premiers problèmes environnementaux les plus importants aux yeux des Gabonais.
- Trois quarts (76%) des citoyens estiment que les sacs en plastique sont une source majeure de pollution au Gabon.
- Pour près de la moitié (45%) des Gabonais, les citoyens ordinaires devraient être les premiers responsables de la réduction de la pollution environnementale. Par contre, la même proportion estiment que c’est la responsabilité du gouvernement national (24%) ou du gouvernement local (22%).
- Plus des deux tiers (69%) des Gabonais désapprouvent la performance du gouvernement dans la réduction de la pollution et la protection de l’environnement.
Considéré comme un leader mondial en matière de protection de l’environnement, le Gabon est largement applaudi pour ses efforts dans la sauvegarde des forêts couvrant 88% de son territoire, de ses zones humides riches et de sa biodiversité extraordinaire. Treize parcs nationaux protègent environ 11% de son territoire (Nature Conservancy, 2022 ; James, 2021).
Tout dernièrement, le Gabon a été le premier pays africain à être récompensé par l’Initiative des Forêts d’Afrique Centrale (CAFI) pour avoir réduit ses émissions de gaz à effet de serre liées aux activités forestières nationales (Africa Renewal, 2021). Plus récemment un nouveau protocole d’accord entre le CAFI et le gouvernement gabonais a été aussi signé pour un nouveau financement dans le cadre de
(Ngounou, 2022). Et dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements
Climatiques (CCNUCC), son engagement dans la réduction des émissions dues à la déforestation, à la dégradation des forêts ainsi que pour la conservation de ses stocks de carbone forestiers a facilité sa certification au crédit carbone (Ntoutoume, 2022).
Sous-tendant les efforts du gouvernement reposent un répertoire d’instruments juridiques et politiques dont plusieurs accords multilatéraux et un Code de l’Environnement consolidé par une gamme de lois et textes d’application qui permettent à l’État de lutter pour la protection de l’environnement et contre la pollution (Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature, 2010).
Malgré ces différents atouts, le Gabon reste confronté à certains défis environnementaux tels que la destruction des mangroves, les feux de brousse, les inondations et la pollution (Chauvet, 2018). D’après les investigations de Gabon VERT (2021), la pollution, particulièrement la pollution plastique, connait une ampleur grandissante, surtout à Libreville.
Cette dépêche rend compte du module d’enquête spécial inclus dans le questionnaire Afrobarometer Round 9 pour explorer les expériences et les perceptions des Africains sur la gouvernance environnementale et l’extraction des ressources naturelles.
Aux yeux des Gabonais, la pollution est un problème grave et rejoint l’assainissement et la gestion des déchets parmi les trois problèmes environnementaux les plus importants. Les sacs plastiques constituent une source majeure de pollution selon la majorité des Gabonais.
La plupart des citoyens désapprouvent la performance du gouvernement dans la gestion de l’environnement, mais ils reconnaissent que la lutte contre la pollution incombe au citoyen ordinaire ainsi qu’aux gouvernements local et national.
S’agissant de l’extraction des ressources naturelles, les Gabonais affirment que ses avantages ne dépassent pas ses impacts environnementaux et qu’il faut plus de réglementation environnementale.
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