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Key findings
  • Neuf Sénégalais sur 10 (90%) se considèrent « quelque peu bien » ou « très bien » informés sur la pandémie de COVID-19.
  • Environ 2% des Sénégalais affirment qu’un membre de leur ménage a contracté la maladie tandis que près de la moitié (47%) de la population attestent qu’un membre de leur ménage a perdu son emploi, son entreprise, ou sa principale source de revenus à cause de la pandémie.
  • Plus de sept Sénégalais sur 10 (71%) ont vécu difficilement les mesures de confinement. Juste la moitié (49%) affirment que ces mesures étaient nécessaires pour limiter la propagation de la COVID-19. Plus des trois quarts (76%) pensent que la durée de fermeture des écoles a été trop longue.
  • Plus de sept individus sur 10 (71%) affirment avoir reçu une assistance du gouvernement au cours de la pandémie. Toutefois, la majorité (52%) des Sénégalais interrogés jugent la répartition de l’aide de l’Etat inéquitable.
  • Près de deux Sénégalais sur trois (65%) estiment que la gestion de la réponse à la COVID-19 est satisfaisante. Cependant, plus des deux tiers (68%) jugent la corruption liée à la gouvernance de ressources allouées à la riposte COVID-19 effective, voire criarde.
  • Plus de huit Sénégalais sur 10 (83%) font « juste un peu » ou « pas du tout » confiance au gouvernement quant à son rôle de s’assurer qu’un vaccin est sûr, et plus des trois quarts (78%) jugent qu’il n’est pas probable qu’ils aillent se faire vacciner.
  • Plus de sept Sénégalais sur 10 (71%) estiment que la prière est plus efficace qu'un vaccin pour prévenir l'infection à la COVID-19.
  • Près des deux tiers (65%) des citoyens estiment légitime le recours aux forces de sécurité pour faire appliquer les mesures de santé publique. Toutefois, la majorité des citoyens affirment qu’une pandémie ne justifie pas des mesures portant atteinte aux libertés démocratiques par la censure des médias (61%) ou par le report des élections ou la limitation des campagnes électorales (62%).
  • La majorité (60%) des Sénégalais se disent inquiets du fait que les politiciens profitent de la pandémie pour accroître leurs richesses ou leur pouvoir.
  • La majorité (55%) des citoyens s’accordent sur le fait que plus d’investissements soient effectués pour faire face aux urgences sanitaires.

La survenue de la COVID-19 en Chine en fin 2019 a eu des conséquences importantes au plan sanitaire comme socio-économique, en Sénégal comme au reste du monde.

Pour contenir le choc lié à la crise sanitaire, l’Etat du Sénégal a adopté un plan de résilience. Ce plan inclut des mesures, de nature préventive, constituées de la mise en quarantaine des personnes ayant été exposées à des risques de contamination et de gestes barrières dont la distanciation sociale et le port de masque. A cela s’ajoutent l’instauration d’un état d’urgence assorti d’un couvre-feu et l’interdiction totale, sur une période, des activités dans les espaces de regroupement de la population comme les écoles, les lieux de culte, le sport, et la culture. Sur le plan économique, le président a lancé l’appel à contribution au fonds dénommée FORCE-COVID-19 et annoncé une enveloppe de 50 milliards de FCFA pour l’achat d’aides alimentaires en guise d’accompagnement des ménages (BBC, 2020).

Certaines de ces mesures restrictives avaient soulevées l’ire de couches de la population. D’ailleurs, vu qu’une bonne partie des Sénégalais dépendent du travail indépendant et des petits commerces pour satisfaire leurs besoins vitaux (Sambou, 2020), l’application du couvre-feu s’était heurtée à la résistance de la frange jeune, d’où des émeutes notées dans la capitale (Africa News, 2020).

Par la suite, des mesures d’assouplissement des conditions de l’état d’urgence ont été prises dont le réaménagement des horaires du couvre-feu, la levée de l’interdiction du transport interurbain, et la réouverture des marchés urbains, des marchés hebdomadaires, et des lieux de culte dans le respect des gestes barrières et des mesures de distanciation. La plupart des différentes mesures ont été levées à partir du 2 juin 2020, avec pour maintien strict celles du port des masques et le lavage systématique des mains en tout espace (Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, 2020).

En ce qui concerne les vaccins, le gouvernement a acheté 200.000 doses et a annoncé que le processus d’acquisition de plus de 6 millions de doses est en cours (Quotidien, 2021).

A la date du 4 mars 2021, 896 décès étaient recensés sur un total de 35.037 cas confirmés (Organisation Mondiale de la Santé, 2021).

Un nouveau sondage d’Afrobarometer au Sénégal révèle que de grandes majorités de la population sont informés de la pandémie et des efforts faits pour la combattre. La réponse gouvernementale est plutôt appréciée par le grand public. Cependant, la majorité des citoyens estiment que la distribution de l’assistance gouvernementale était inéquitable et jugent la fermeture des écoles trop longue. De plus, la majorité des citoyens ont vécu difficilement le confinement.

Par ailleurs, plus des trois quarts des Sénégalais sont sceptiques en ce qui concerne le vaccin contre la COVID-19, affirmant qu’il n’est pas probable qu’ils se fassent vacciner.

Abdoulaye Diagne

Executive Director of CRES

Mamadou Abdoulaye Diallo

Mamadou Abdoulaye Diallo is a statistician, economist and research assistant.

François Joseph Cabral

François Joseph Cabral est professeur à la FASEG à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar<br /> et chercheur associé au CRES.