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Key findings
  • En moyenne à travers 34 pays, plus de la moitié (53%) des Africains ont affirmé avoir manqué de médicaments ou de soins de santé au moins une fois durant les 12 mois précédant l'enquête, dont un sur cinq environ (18%) qui ont connu ce manque « plusieurs fois » ou « toujours ». Cette forme de dénuement était rare à Maurice, mais plus d'un tiers des citoyens ont manqué plusieurs fois/toujours des soins nécessaires au Gabon (37%), au Togo (35%), au Niger (34%), et en Guinée (34%)
  • La santé vient en deuxième position, après le chômage, des problèmes nationaux les plus importants auxquels les Africains souhaiteraient que leurs gouvernements s'attaquent
  • Les Africains avaient des avis partagés quant à la question de savoir si leur pays avait fait des progrès dans la fourniture des soins médicaux. Moins de quatre personnes sur 10 (38%) ont affirmé que leur capacité à obtenir des soins est « meilleure » ou « bien meilleure » qu'elle ne l'était « il y a quelques années », tandis qu'une majorité déclaraient soit que les choses sont pareilles (31%) ou même qu'elles ont empiré (30%). Les plus grandes améliorations sont rapportées par les répondants au Botswana (64%), au Kenya (60%), et au Burkina Faso (60%). Mais la moitié environ des citoyens ont affirmé que la situation s'était détériorée au Malawi (51%), au Gabon (50%), et au Niger (49%)
  • Plus de la moitié (57%) des Africains disposent d’une clinique à distance de marche. 3 La présence de cliniques varie d’un pays à l’autre, de moins de quatre sur 10 en Gambie (31%), au Lesotho (34%), et en Namibie (36%) à trois quarts ou plus à Maurice (88%) et au Soudan (75%)
  • Dans l'ensemble, les gouvernements ont recueilli des scores mitigés pour leurs performances en matière d'amélioration des services de santé de base. En moyenne, la moitié (51%) des Africains ont déclaré que leurs gouvernements affichaient une performance « plutôt bonne » ou « très bonne », mais ils étaient presque aussi nombreux (46%) à juger ces performances de plutôt/très mauvaises. Les citoyens de certains pays ont massivement approuvé les performances de leur gouvernement, notamment l'eSwatini (83%), le Botswana (72%), le Kenya (68%), le Burkina Faso (67%), et la Namibie (67%). Mais moins d'un tiers des répondants étaient de cet avis au Maroc (18%), au Soudan (27%), au Gabon (28%), et en Tunisie (32%)

Plus de la moitié des Africains connaissent le manque de soins médicaux au moins une fois au cours d’une année donnée, selon une nouvelle analyse des données d’enquêtes d’Afrobarometer. Sur l’ensemble du continent, les citoyens considèrent la santé comme la deuxième plus grande priorité nationale à laquelle ils souhaiteraient que leurs gouvernements s’adressent.

Avant même le risque de voir la demande de soins exploser en raison du COVID-19, un Africain sur cinq environ, dont près des deux tiers des citoyens les plus pauvres, étaient fréquemment confrontés au manque des services de soins de santé nécessaires.

Publiés en prélude à la Journée Mondiale de la Santé (7 avril), ces résultats d’enquêtes nationales réalisées dans 34 pays africains offrent un aperçu d’avant COVID-19 des expériences des Africains et de leurs évaluations des systèmes de santé publique souscrivant à l’Objectif de Développement Durable (ODD) No. 3 des Nations Unies, à savoir « santé et bien-être » pour tous.

Brian Howard

Brian is the head of publications at Afrobarometer