Skip to content
Key findings
  • En moyenne, dans 34 pays africains, la moitié (49%) des citoyens n'ont pas eu suffisamment d'eau potable pour leur usage domestique au cours de l'année précédant l'enquête, dont 38% qui ont connu cette forme de pauvreté vécue1 « quelques fois », « plusieurs fois », ou « toujours »
  • Si les cibles de l'ODD6 appellent à assurer un « accès universel et équitable à l’eau potable et à un coût abordable » d'ici 2030, seule une petite majorité (54%) des Africains vivent dans des zones desservies par un système d'eau courante.2 Cette proportion varie de 8% seulement des Libériens à plus de neuf sur 10 Tunisiens (91%), Santoméens (91%), et Mauriciens (100%)
  • Plus de la moitié (52%) des Africains sont obligés de sortir de leur concession pour aller chercher de l'eau potable. Il en est ainsi pour plus de huit citoyens sur 10 en Ouganda (87%), au Niger (84%), au Malawi (82%), et en Tanzanie (81%)
  • Près de trois quarts (72%) des répondants affirment disposer de toilettes ou de latrines à l'intérieur de leurs maisons ou de leurs concessions, alors que 22% doivent aller à l'extérieur de la concession et 7% déclarent ne pas avoir accès à des toilettes ou des latrines
  • Compte tenu de ces nombreuses préoccupations, il n'est pas surprenant qu'une majorité (54%) des Africains déclarent que leur gouvernement assure « assez mal » ou « très mal » la fourniture des services d'eau et d'assainissement (Figure 18), même si cela représente une amélioration modeste par rapport à 2011/2013 (de 56% à 53% dans les 31 pays enquêtés au cours des trois derniers rounds)

Plus de la moitié des Africains affirment que leurs gouvernements échouent en ce qui concerne l’une de leurs plus grandes priorités, à savoir la fourniture de l’eau potable et des services d’assainissement, selon une nouvelle analyse d’Afrobarometer. La moitié des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête déclarent n’avoir pas eu assez d’eau pour leur usage domestique au cours de l’année précédente – une préoccupation particulière au regard de l’importance que revêt le respect d’une bonne hygiène dans la prévention de la propagation du coronavirus et d’autres maladies contagieuses.

Ces résultats issus d’enquêtes nationales réalisées dans 34 pays africains, et publiés en prélude à la Journée Mondiale de l’Eau (22 mars), montrent que peu de progrès ont été accomplis ces dernières années dans la réalisation de l’Objectif de Développement Durable (ODD) No. 6 des Nations Unies, « Garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable ».

Même si les expériences varient considérablement d’un pays à l’autre, en moyenne plus de la moitié des Africains doivent sortir de leur concession pour avoir accès à l’eau, et un quart d’entre eux seulement ont accès à des infrastructures d’assainissement. Les habitants des zones rurales continuent par ailleurs de subir des désavantages majeurs en matière d’accès à l’eau et à l’assainissement.

Un Africain sur cinq qui ont essayé de bénéficier de services d’eau, d’assainissement, ou d’électricité auprès du gouvernement au cours de l’année précédente rapportent avoir dû verser des pots-de-vin. Dans 20 pays sur 34, la majorité des répondants affirment que leur gouvernement affiche une piètre performance en ce qui concerne la fourniture de services d’eau et d’assainissement.

Brian Howard

Brian is the head of publications at Afrobarometer

Kangwook Han

Kangwook Han is an assistant professor in the Department of Political Science and Diplomacy at Jeonbuk National University, South Korea.