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Key findings
  • Près de trois Guinéens sur 10 (28%) craignent des violences dans leur quartier ou village de résidence. Sur plusieurs indicateurs, l’insécurité dans l’environnement immédiat est en progression depuis 2015.
  • Le tiers (33%) des Guinéens craignent la violence politique lors des meetings, dont 5% qui l’ont déjà ressentie. Le milieu urbain semble plus dangereux que le milieu rural; à Conakry, 53% disent avoir craint de telles violences, dont 22% l’ont déjà ressentie.
  • La crainte d’intimidations et de violences liées à la politique est forte: La moitié (49%) de la population les craint « quelque peu » ou « beaucoup », taux en hausse depuis 2015 (36%).
  • La majorité (55%) des Guinéens désapprouvent la performance du gouvernement dans la prévention des violences politiques en période électorale.

La violence est l’utilisation de la force physique ou psychologique pour contraindre, dominer, causer des dommages ou la mort. Elle peut provenir d’une incompréhension, de l’ivresse ou de la drogue, d’une agression à domicile ou dans la rue, d’un extrémisme politique ou religieux – les circonstances et les ca uses de la violence sont légion.

L’une des violences particulières est celle que l’on retrouve dans le domaine politique. Dans une compétition politique, les partis ne se font souvent pas de cadeaux, à mesure qu’ils se sentent dans le peloton de tête. A l’époque de l’indépendance de la Guinée, les affrontements les plus mémorables mettaient aux prises la mouvance Parti Démocratique de Guinée et la mouvance Bloc Africain de Guinée (Mémoire Collective, 2018). Depuis donc cette époque, les violences étaient instrumentalisées comme élément dopant dans la compétition électorale, atteignant leur apogée lorsqu’il s’agissait des élections présidentielles – malgré le Code de Bonne Conduite des Partis Politiques que tous les acteurs politiques ont signé.

Les derniers résultats des enquêtes Afrobaromètre montrent la persistance de la violence en Guinée. C’est vrai dans les quartiers, ou une proportion croissante de citoyens se sentent en insécurité, ainsi que dans le milieu politique, ou les trois-quarts des Guinéens affirment que la compétition entre partis politiques amène des conflits.

Quant aux efforts à prévenir les violences politiques, les Guinéens pensent que le gouvernement s’en sort plutôt mal.

Djiba Kaba

Djiba Kaba est directeur de la rédaction de Stat View International (SVI), partenaire national d’Afrobaromètre en Guinée.