- Depuis 2013, le chômage reste pour les Ivoiriens le problème le plus important auquel le gouvernement devrait s’attaquer.
- Néanmoins, plus de trois Ivoiriens sur cinq (62%) estiment que le gouvernement répond « plutôt mal » ou « très mal » à la préoccupation de création d’emploi.
- Globalement, la proportion des Ivoiriens ayant un emploi à plein temps a légèrement augmenté de 2013 (28%) à 2017 (34%).
- Trois Ivoiriens sur quatre (74%) affirment être des travailleurs indépendants, contre 15% (en baisse) qui travaillent pour le secteur privé et 9% pour le gouvernement.
- Le quart (25%) des Ivoiriens exercent dans le domaine agriculture/ferme/pêche/ foresterie. Cependant, cette catégorie socioprofessionnelle connait un niveau de pauvreté vécue parmi les plus élevés.
Les autorités ivoiriennes se sont engagées à adresser de manière efficace et durable la question de l’emploi. Cette dernière touche de manière endémique aussi bien les différentes tranches d’âge que le milieu de résidence, le sexe, ou le niveau d’instruction. C’est pourquoi la recherche d’une solution tient une place de choix dans les objectifs définis par le gouvernement à travers le Plan National de Développement (2016-2020). Cependant, force est de constater que les questions soulevées par l’emploi restent entières tant elles semblent se reproduire à l’identique.
Selon la plus récente enquête d’Afrobaromètre, l’emploi est le problème le plus important dont le gouvernement devrait s’occuper, mais que celui-ci adresse plutôt mal. De même, une proportion importante d’Ivoiriens n’ont pas d’emploi à plein temps, mais n’en recherchent pas pour autant.
Par ailleurs, le secteur de l’agroforesterie emploie le plus grand nombre d’Ivoiriens, mais reste celui où la pauvreté vécue est la plus importante.
Ces données sont à la fois cruciales et précieuses du fait qu’elles présentent une image fidèle de l’expérience et de l’opinion des citoyens sur l’état de l’emploi et leurs attentes de la part du gouvernement dans ce domaine. A la lecture de ces informations partagées par les citoyens, une réflexion doit permettre d’évaluer et de réorienter, si nécessaire, les politiques publiques en ce sens.