- La lutte contre la corruption au Bénin s’est détériorée: Huit citoyens sur 10 (79%) désapprouvent la performance du gouvernement dans la lutte contre la corruption au sein de l’administration publique, contre 38% en 2008.
- Parmi ceux qui ont recherché certains services gouvernementaux pendant les 12 mois précédent l’enquête, la majorité (73%) disent qu’il est « difficile » ou « très difficile » d’obtenir les services d’adduction d’eau, d’assainissement, ou d’électricité. De même, lorsqu’il s’agit d’obtenir une pièce d’identité comme un extrait de naissance, un permis de conduire, un passeport, une carte d’électeur, ou une autorisation officielle du gouvernement, 58% des citoyens béninois éprouvent des difficultés.
- Seulement 5% de citoyens béninois victimes de la corruption ont signalé l’incident aux autorités. Les principales raisons pour ne pas signaler les actes de corruption, selon les enquêtés, sont parce qu’ils ont peur des conséquences, ils ignorent comment procéder, et ils n’ont pas d’espoir qu’une action va suivre. Ainsi, pour deux Béninois sur 10, pour combattre la corruption, les gens ordinaires peuvent refuser de payer des pots de vin ou signaler la corruption quand elle a lieu.
- La petite corruption punit toutes les classes sociales. Les citoyens de la classe pauvre tout comme ceux de la classe moyenne qui ont payé des « pots de vin » sont plus enclins que les riches à dire que les organisations de l’état sont corrompues.
Au Bénin, les efforts du gouvernement dans la lutte contre la corruption au sein de l’administration publique sont décriés et, comparativement au Ghana, au Togo, et à la Côte d’Ivoire, le Bénin gère pire la lutte contre la corruption, selon le plus récent sondage Afrobaromètre.
En plus du fait que le nombre de citoyens désapprouvant la performance du gouvernement dans la lutte contre la corruption est passée du simple au double entre 2008 et 2014, les fonctionnaires de l’état, les hommes d’affaires, et certaines institutions sont indexés au regard de leur implication dans les affaires de corruption. Ainsi les hommes d’affaires, les policiers ou gendarmes, et les agents des impôts prennent les premiers rangs de ceux que les Béninoises disent sont « la plupart » ou « tous » impliqués dans les affaires de corruption.
L’enquête indique que les Béninois ont des difficultés significatives pour obtenir des services publiques, ce qui pourrait contribué à la proportion des citoyens qui se voient obligé de payer un « pot de vin » afin d’obtenir les services dont ils ont besoin. Pourtant, après avoir été victime de corruption, très peu de citoyens dénoncent l’incident à un officiel du gouvernement ou une autorité.
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