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Key findings
  • Presque la moitié (47%) des Ivoiriens qui avaient affaire à la police pendant l’année écoulée ont payé des pots-de-vin afin d’éviter des difficultés. Il en est de même pour 31% qui avaient affaire à un agent du gouvernement afin d’obtenir un document.
  • La majorité (59%) des Ivoiriens désapprouvent la performance du gouvernement dans la lutte contre la corruption au sein de l’administration publique, une hausse de 18 points de pourcentage depuis 2013.
  • Alors que pour 40% des Ivoiriens, le niveau de corruption a augmenté pendant l’année précédant l’enquête, 32% trouvent que cela a diminué, et pour 24%, c’est resté pareil.
  • Deux-tiers des Ivoiriens (68%) considèrent que signaler la corruption quand on en fait l’expérience risque de créer des représailles ou autres conséquences négatives. En plus, la majorité (53%) considèrent peu probable que l’état réagisse.
  • Néanmoins, pour la majorité (55%) des Ivoiriens, les citoyens ordinaires peuvent jouer un rôle dans la lutte contre ce fléau.

En Côte d’Ivoire comme dans nombre de pays, la question de la lutte contre la corruption est centrale tant son effet négatif n’est plus à démontrer. La création en 2013 de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, en tant qu’organe de prévention et de lutte contre la corruption, semblait marquer une réelle volonté politique des autorités à contrer ce fléau. Cependant, force est de constater que pour les Ivoiriens, la corruption a encore de beaux jours devant elle.

Selon la plus récente enquête d’Afrobaromètre, la proportion d’Ivoiriens qui n’apprécient pas les efforts du gouvernement dans la lutte contre la corruption au sein de l’administration publique continue d’augmenter. Des proportions importantes de la population avouent payer des pots-de-vin, surtout à la police, et la plupart des citoyens craignent que signaler la corruption vécue pourrait créer des représailles.

Cependant, il importe de noter que les Ivoiriens demeurent confiants quant au rôle qu’ils peuvent jouer contre ce fléau.

Ces données sont importantes d’autant plus qu’elles permettent d’apprécier au regard de l’opinion des citoyens les efforts mis en place autour de la lutte contre ce mal dont souffrent l’administration publique en particulier et la Côte d’Ivoire en général. Ainsi, la lutte contre la corruption sous toutes ses formes ne saurait être l’apanage des élites qui pensent que l’opinion populaire n’est pas à considérer dans ce combat.

Silwe Kaphalo Segorbah

Silwe Kaphalo Segorbah is the Executive Director of CREFDI and the National Investigator in Cote d’Ivoire

Joseph Koné

Research associate and finance officer at CREFDI