- Près des deux tiers (63%) des Gabonais affirment qu’il « n’est pas très courant » ou « n’est pas du tout courant » pour les hommes d’utiliser la violence contre les femmes et les filles à la maison (Figure 1).
- Cependant, pour la large majorité (65%) des Gabonais, il est « parfois justifié » (41%) ou « toujours justifié » (24%) qu’un homme utilise la discipline physique sur sa femme si elle a fait quelque chose qu'il n'aime pas ou pense être mal (Figure 2).
- Pour la majorité (56%) des citoyens, la violence domestique est une affaire pénale qui nécessite l’implication des forces de l’ordre, contre 44% qui estiment que cette violence est une affaire qui devrait être résolue au sein de la famille (Figure 3).
- Pour la très large majorité (83%) des Gabonais, si une femme se présente à la police pour signaler un incident de violence fondée sur le sexe tel qu’un viol ou une violence conjugale, il est probable que sa situation soit prise au sérieux par la police. Mais la majorité (60%) considèrent également probable qu’elle sera critiquée, harcelée ou humiliée par d’autres membres de la communauté (Figure 4).
- Parmi les stratégies de lutte contre les violences basées sur le genre, les citoyens gabonais préconisent d’abord la dénonciation (34%) et la sensibilisation (29%) (Figure 5).
Plus de la moitié des Gabonais considèrent que la violence domestique est une affaire pénale qui nécessite l’implication des forces de l’ordre plutôt qu’une affaire privée qui doit se régler au sein de la famille, selon une nouvelle enquête d’Afrobarometer.
La plupart des Gabonais affirment qu’il n’est pas courant pour les hommes d’utiliser la violence contre les femmes et les filles à la maison, même si une large majorité estiment qu’il est justifié qu’un homme utilise la discipline physique sur sa femme.
Les données permettent aussi de jauger le premier dispositif pénal mis en place par les pouvoirs publics. Celui-ci n’est rien d’autre que la police républicaine comme étant une institution jouant plusieurs rôles. Pour la très large majorité des Gabonais, il est probable pour une femme qui se présente à la police pour signaler un incident de violence fondée sur le sexe de voir sa situation prise au sérieux par la police. Toutefois, la majorité estiment également qu’elle pourrait être critiquée, harcelée ou humiliée par d’autres membres de la communauté.
Bien que la police puisse jouer un rôle dissuasif, répressif et même conciliateur, les citoyens gabonais établissent des propositions pour lutter contre les violences basées sur le genre. Ces stratégies passent d’abord par la dénonciation, suivie de la sensibilisation.
Au moment où le gouvernement a décrété la décennie de la femme et qu’il a fait de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles une priorité de sa politique, ces données constituent une aide essentielle à la décision aux fins d’endiguer ce phénomène.
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