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News release

Une majorité des Béninois estiment que la violence domestique est une affaire privée plutôt que pénale

30 Mar 2022 Benin
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Communiqué de presse
Key findings
  • Plus des trois quarts (78%) des Béninois affirment qu’il « n’est pas très courant » ou « n’est pas du tout courant » pour les hommes d’utiliser la violence contre les femmes et les filles à la maison (Figure 1).
  • Par ailleurs, pour la majorité (53%) des Béninois, il n’est jamais justifié qu’un homme utilise la discipline physique sur sa femme si elle a fait quelque chose qu'il n'aime pas ou pense être mal. Cependant, presque la moitié des répondants pensent que cette action se justifie « parfois » (40%) ou « toujours » (17%) (Figure 2).
  • Pour la majorité (53%) des citoyens, la violence domestique est une affaire privée qui doit être traitée et résolue au sein de la famille, contre 46% qui estiment que cette violence est une affaire pénale dont la résolution nécessite l'implication des forces de l'ordre (Figure 3).
  • Pour la quasi-totalité (92%) des Béninois, si une femme se présente à la police pour signaler un incident de violence fondée sur le sexe, par exemple, pour signaler un viol ou une violence conjugale, il est probable que sa situation soit prise au sérieux par la police (Figure 4).
  • Parmi les stratégies de lutte contre les violences basées sur le genre, les citoyens béninois préconise d’abord la sensibilisation (40%), la répression (26%) et la dénonciation (18%) (Figure 5).

Plus de la moitié des Béninois considèrent que la violence domestique est une affaire privée qui doit être traitée au sein de la famille plutôt qu’une affaire pénale qui nécessite l’implication des forces d’ordre, selon une nouvelle enquête d’Afrobarometer.

La plupart des Béninois affirment qu’il n’est pas courant pour les hommes d’utiliser la violence contre les femmes et les filles à la maison, et une légère majorité disent qu’il n’est jamais justifié qu’un homme utilise la discipline physique sur sa femme, même si une bonne partie de la population pensent que cette pratique se justifie au moins « parfois ».

Les données ont aussi permis de jauger le premier dispositif pénal mis en place par les pouvoirs publics. Celui-ci n’est rien d’autre que a police républicaine comme étant une institution jouant plusieurs rôles. Pour la quasi-totalité des Béninois, il est probable pour une femme qui se présente à la police pour signaler un incident de violence fondée sur le sexe de voir sa situation prise au sérieux par la police.

Bien que la police puisse jouer un rôle dissuasif, répressif et même conciliateur, les citoyens béninois ont établi des propositions pour lutter contre les violences basées sur le genre. Ces stratégies passent d’abord par la sensibilisation, suivie de la répression et la dénonciation.

A un moment où le gouvernement béninois a mis en place l’Institut de la Femme pour régler les problèmes liés à la violence basée sur le genre, ces données viennent informer des actions à mener pour endiguer le phénomène.