- Plus de la moitié (55%) des Camerounais déclarent que les élèves/étudiantes sont « souvent » ou « toujours » victimes de discrimination, de harcèlement ou d'avances sexuelles de la part de leurs enseignants, et 46% affirment que les femmes subissent du harcèlement sexuel « souvent » ou « toujours » dans les espaces publics (Figure 1).
- Plus de quatre répondants sur 10 (44%) disent que les femmes sont « souvent » ou « toujours » empêchées d’occuper un emploi salarié, et 28% déclarent que les filles sont « souvent » ou « toujours » empêchées d’aller à l’école (Figure 2).
- Huit Camerounais sur 10 disent que les filles devraient être autorisées à poursuivre leur scolarité si elles tombent enceintes (80%) et que les écoles devraient enseigner l’éducation à la sexualité aux jeunes (78%) (Figure 3).
- La majorité des Camerounais estiment que les femmes devraient être libres dans leur décision de mariage (80%) et de procréation (60%). Mais la moitié (50%) estiment qu’une femme qui choisit d'interrompre une grossesse devrait être envoyée en prison (Figure 4).
- Cependant, la majorité des répondants pensent qu’il est justifié d’interrompre une grossesse si la santé de la femme est en danger (81%) ou si la grossesse a été contractée lors d’un viol ou de l’inceste (74%). Par contre, plus de la moitié (52%) pensent que cet acte ne serait être justifié du fait des difficultés économiques ou pour quelque raison que ce soit (Figure 5).
Environ la moitié des Camerounais pensent que les discriminations et le harcèlement sexuel contre les femmes et les filles à l’école et dans les espaces publics sont des problèmes récurrents dans leur communauté, révèlent les résultats de la dernière enquête Afrobarometer.
D’ailleurs, des proportions moindres mais significatives de citoyens disent que les filles et les femmes sont souvent empêchées d’aller à l’école et de trouver un emploi salarié dans leur pays.
Les Camerounais encouragent l’enseignement de l’éducation à la sexualité aux jeunes dans les écoles et disent que les filles devraient être autorisées à poursuivre leur scolarité si elles tombent enceintes.
La majorité des répondants estiment que les femmes devraient être autonomes dans leur décision de mariage et de procréation. La moitié d’entre eux condamnent une femme qui choisit d’interrompre une grossesse, mais des majorités pensent que cet acte est justifié pour une femme si sa santé est en danger ou si la grossesse est le fruit d’un viol ou de l’inceste.