- Plus de la moitié (54%) des Comoriens estiment que les hommes devraient plus avoir le droit à un emploi que les femmes (Figure 1).
- Environ un quart des Comoriens (24%) déclarent que les femmes sont « souvent » ou « toujours » empêchées par leur conjoint ou d'autres membres de la famille d'occuper un emploi. Un sur 10 répondants (11%) affirment que les filles sont « souvent » ou « toujours » empêchées d'aller à l'école parce que leur famille privilégie l'éducation des garçons (Figure 2).
- Les femmes sont moins nombreuses que les hommes à profiter de l’éducation secondaire (27% contre 34%) ou post-secondaire (26% contre 36%), tandis qu’il y a plus de femmes que d’hommes non instruits (33% contre 17%) (Figure 3).
- Les femmes sont moins nombreuses à exercer un emploi à plein temps (6% contre 16%) ou à temps partiel (5% contre 11%) que les hommes (Figure 4).
- En dehors des obstacles structurels (le manque de services de garde d'enfants, le manque d'éducation ou de compétences, le manque de possibilité de travail à distance ou flexible), les Comoriens estiment que les normes sociales qui jugent inacceptable que les femmes travaillent hors du foyer et les pratiques d’embauche défavorables aux femmes sont les principaux obstacles à l’embauche et à l’évolution professionnelle des femmes (Figure 5).

Selon les résultats de la plus récente enquête d’Afrobarometer aux Comores, plus de la moitié des citoyens s’opposent à ce que les femmes aient les mêmes chances que les hommes d’accéder à un emploi.
Cette perception s’inscrit dans un contexte où un quart des répondants affirment que dans leur communauté, des femmes sont fréquemment empêchées de travailler, et un sur 10 indiquent que des filles sont encore privées d’école parce que leur famille donne la priorité à l’éducation des garçons.
Certains indicateurs reflètent ces inégalités : Les femmes sont moins nombreuses que les hommes à atteindre les niveaux d’éducation les plus élevés et sont également moins susceptibles d’occuper un emploi, tandis que la proportion de femmes n’ayant reçu aucune éducation formelle est deux fois plus élevée que celle des hommes.
Au-delà des obstacles structurels, les Comoriens pointent surtout des normes sociales qui jugent inacceptable que les femmes travaillent hors du foyer, ainsi que des pratiques d’embauche défavorables, perçues comme les principaux freins à leur accès à l’emploi et à leur progression professionnelle.