Résultats clés
- En moyenne à travers 36 pays, huit sur 10 Africains se sentent au moins « assez libres » de se joindre à toute organisation politique de leur choix, dont une majorité (58%) qui s'en sent « entièrement libres ». Environ un sur six citoyens (17%) affirment se sentir « pas très libres » ou « pas du tout libres » de s'associer comme voulu.
- La liberté totale d'association n'est perçue que par une minorité dans 15 sur 36 pays. Tandis que plus de huit sur 10 citoyens se sentent « entièrement libres » au Sénégal (85%), au Malawi (85%), au Ghana (84%), et au Botswana (83%), moins d'un tiers en dit autant en Algérie (32%), au Zimbabwe (30%), au Soudan (27%), en Egypte (27%), et au Swaziland (7%).
- À travers 20 pays régulièrement suivis depuis 2008/2009, la perception de la liberté « entière » d'association est stable. Cependant, dans six de ces pays, cette perception s'est réduite de manière significative entre 2008 et 2015, le Bénin et le Burkina Faso en tête de peloton, avec respectivement 23 et 21 points de pourcentage en moins.
- Dans quatre pays, la proportion des citoyens qui se sentent « entièrement libres » s'est accrue de manière significative: l'Ouganda (18 points de pourcentage), l'Afrique du Sud (15 points), la Namibie (14%), et le Cap-Vert (5 points).
- Les femmes sont quelque peu moins susceptibles de se sentir entièrement libres » que les hommes, à 55% contre 60%. La perception de liberté s'accroit légèrement avec l'âge.
- En général, la perception de la liberté d'association est corrélée avec des niveaux élevés d'implication effective dans des activités civiques et politiques.
- La liberté d'association va également de pair avec la démocratie: Les citoyens qui ressentent la liberté d'association tendent également à ressentir la liberté de s'exprimer et voter selon leurs opinions, et à percevoir leurs pays comme des démocraties effectives.
- En dépit de perceptions élevées de la liberté d'association et de ses liens avec la démocratie, un tiers (32%) des Africains sont « d'accord » ou « tout à fait d'accord » que le gouvernement « devrait pouvoir interdire toute organisation qui s'oppose à ses politiques ».
Ces observations d’Afrobaromètre sont publiées en cette journée (16 Décembre), qui marque le 50è anniversaire de l’adoption par les Nations Unies du Pacte International Relatif aux Droits Civils et Politiques (PIDCP). Les observations, basées sur des entrevues avec presque 54.000 citoyens de 36 pays africains, sont détaillées dans la Dépêche No. 128 d’Afrobaromètre, titrée « 50 ans après, la liberté d’association est bien ancrée en Afrique, quoique loin d’être absolue », disponible en Anglais et Français.
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