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News release

Les Nigériens rejettent les restrictions aux libertés démocratiques face à la pandémie mais pas contre les menaces sécuritaires

23 Feb 2022 Niger
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Communiqué de presse
Key findings
  • Même face à des urgences comme la pandémie de COVID-19, les Nigériens s’opposent aux restrictions de libertés démocratiques comme le report d’élections ou la limitation de campagnes électorales (73%), la censure des médias (61%) et le recours aux forces de sécurité pour appliquer les mesures de santé (56%) (Figure 1).
  • Cependant, la majorité (57%) des Nigériens pensent que le gouvernement devrait pouvoir réguler ce qui se dit dans les lieux de culte, surtout lorsque les prédicateurs ou les membres d'une congrégation menacent la sécurité publique (Figure 2).
  • Trois quarts (75%) des Nigériens se sentent « assez libres » ou « entièrement libres » d’exprimer leurs opinions, une baisse de 7 points de pourcentage depuis 2013. La proportion de ceux qui se sentent libres de voter le candidat de leur choix a également connu une baisse, de 96% à 90% (Figure 3).
  • Plus des deux tiers (69%) des citoyens nigériens soutiennent l’accès libre aux réseaux sociaux et à l’Internet pour leur permettre d’être mieux informés et plus engagés comme citoyens (Figure 4).
  • La majorité des Nigériens (56%) estiment que les médias sont « assez libres » ou « entièrement libres » de commenter l’actualité sans censure ni ingérence du gouvernement (Figure 5).

Selon la plus récente enquête d’Afrobarometer, la plupart des Nigériens rejettent les restrictions de libertés démocratiques face aux urgences comme la pandémie de COVID-19. Toutefois, la majorité soutiennent la régulation de ce qui se dit dans les lieux de culte surtout en cas de menace à la sécurité publique.

Dans un pays confronté à la fois par la menace terroriste et la pandémie de COVID-19, la gouvernance sécuritaire reste un défi majeur nécessitant des choix face à plusieurs priorités et aspirations populaires.

Les données montrent également que les Nigériens se sentent majoritairement libres, malgré une baisse de ces sentiments, de dire ce qu’ils pensent et de voter le candidat de leur choix.

La majorité affirment que l’accès à l’Internet et aux médias sociaux doit toujours être protégé.

Cependant, ils pensent que les médias sont « assez libres » ou « entièrement libres » de diffuser et de commenter l’actualité sans censure ni ingérence du gouvernement.