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News release

Les Mauritaniens ouverts à la cohabitation avec les migrants étrangers, mais réticents à leur embauche

19 Apr 2025 Mauritania
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Communiqué de presse
Key findings
  • La majorité des citoyens mauritaniens « aimeraient » ou seraient indifférents à la présence de réfugiés (58%) et de travailleurs étrangers ou d’immigrés (52%) dans leur voisinage.
  • Cependant, la majorité des répondants s'opposent à ce que des immigrés occupent des emplois peu prisés par les Mauritaniens (60%), embauchent des citoyens mauritaniens (61%) ou épousent un membre de leur famille (68%).
  • Trois quarts (75%) des Mauritaniens estiment que les nationaux devraient être prioritaires sur le marché de l’emploi par rapport aux travailleurs étrangers. Près de la moitié (48%) pensent toutefois que les politiques d'immigration devraient favoriser les étrangers qualifiés. Pourtant, plus de la moitié (54%) s’opposent à l’accueil et à l’encadrement de migrants étrangers pour répondre aux besoins en main-d'œuvre en Mauritanie.
  • Près des deux tiers (65%) des Mauritaniens estiment que la présence prolongée d’immigrés nuit à l’économie nationale.
  • La majorité des Mauritaniens souhaiteraient réduire ou même stopper l’entrée de réfugiés (69%) et de travailleurs étrangers (59%) dans leur pays.

L’enquête Afrobarometer révèle que la majorité des citoyens mauritaniens se montrent tolérants à la présence de réfugiés et de travailleurs étrangers dans leur voisinage.
Mais au-delà du voisinage, l’attitude envers les immigrés se fait nettement plus réservée. La plupart des citoyens rejettent l’idée que des étrangers puissent occuper des emplois peu prisés par les Mauritaniens, embaucher des nationaux ou encore épouser un membre de leur famille.
Cette posture ambivalente s’exprime également sur le plan des politiques publiques. Trois quarts des répondants estiment que les Mauritaniens devraient être prioritaires sur le marché de l’emploi. Et bien que près de la moitié se disent favorables à une politique d’immigration ouverte aux étrangers qualifiés, plus de la moitié s’opposent à l’accueil et à l’encadrement
de migrants étrangers pour combler les besoins en main-d’œuvre.
Au plan économique, près des deux tiers considèrent que la présence prolongée d’immigrés est nuisible à l’économie nationale, tandis qu’une majorité de répondants souhaiteraient voir moins de réfugiés et de travailleurs étrangers entrer dans le pays.