- Près de huit Marocains sur 10 (78%) affirment que toute réforme du code de la famille visant à promouvoir l'égalité des sexes devrait être basée sur la loi islamique ou la charia (Figure 1).
- La moitié (51%) des répondants sont « tout à fait en accord » avec ce point de vue.
- Seuls deux sur 10 (20%) souhaitent que les réformes soient basées uniquement sur les accords internationaux signés par le Royaume du Maroc.
- Le soutien au fondement des réformes du code de la famille sur la loi islamique augmente avec l'âge des répondants (allant de 73% chez les 18-35 ans à 85% chez les plus de 55 ans), et diminue avec le niveau d'éducation (88% chez les sans éducation formelle contre 65% parmi ceux qui ont fait des études post- secondaires) (Figure 2).
- Les hommes (80%), les résidents ruraux (82%) et les citoyens moins nantis (81%) sont également plus favorables à cette opinion que les femmes (74%), les résidents urbains (74%) et les plus nantis (76%).
La grande majorité des Marocains affirment que toute réforme du code de la famille visant à promouvoir l’égalité des sexes dans le pays devrait être basée sur la loi islamique, ou charia, selon une nouvelle enquête d’Afrobarometer.
Bien que cette préférence soit répandue parmi les principaux groupes démographiques, elle est particulièrement forte chez les hommes, les résidents ruraux, les citoyens plus âgés et les personnes moins instruites. S’il y a des réformes du code de la famille, les citoyens souhaitent qu’ils accordent la priorité aux questions liées aux procédures de divorce, de réconciliation et de pension alimentaire ; aux relations sexuelles hors mariage ; et aux mariages précoces.
Près de deux décennies après l’adoption du code de la famille au Maroc pour renforcer les droits des femmes au sein de la famille, les militantes des droits des femmes et les organisations de défense des droits humains ont exprimé leur inquiétude face à la persistance des écarts entre les sexes et appellent à une réforme du code. Lors de son allocution à l’occasion du 23e anniversaire de la Fête du Trône, le Roi Mohammed VI a relevé des manquements et des obstacles dans l’application du code de la famille.
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