- Deux tiers (68%) des Congolais soutiennent l’égalité d’accès à l’emploi pour les femmes et les hommes (Figure 1).
- Les femmes sont moins nombreuses que les hommes à accéder aux études post secondaires (16% contre 28%) (Figure 2).
- Les femmes congolaises sont de 15 points de pourcentage moins susceptibles d’avoir un emploi rémunéré que les hommes (13% contre 28%) (Figure 3).
- Environ un Congolais sur 20 (6%) déclarent que les filles sont empêchées d'aller à l'école parce que leur famille donne la priorité à l'éducation des garçons, et 16% disent que les femmes sont empêchées par leur conjoint ou d'autres membres de la famille d'occuper un emploi rémunéré. Des grandes majorités estiment que ces discriminations sont rares ou inexistantes (Figure 4).
- Le manque d’éducation ou de compétences nécessaires, la préférence d’embaucher des hommes et le manque de service de garde d’enfants sont les trois principales raisons qui empêchent les femmes d’accéder et d’évoluer sur le marché d’emplois, aux yeux des Congolais (Figure 5).
- La grande majorité (87%) des Congolais estiment que la police et les tribunaux doivent faire plus pour protéger les femmes et les filles contre la discrimination et le harcèlement à l'école, sur le lieu de travail et dans les espaces publics (Figure 6).
La majorité des Congolais se déclarent en faveur de l’égalité d’accès à l’emploi pour les femmes et les hommes, selon les résultats de la dernière enquête d’Afrobarometer.
Toutefois, cette adhésion au principe de l’égalité des genres se heurte à une réalité marquée par des disparités d’accès à l’éducation et au marché du travail. En effet, les femmes congolaises ont moins profité des études post-secondaires et sont moins susceptibles d’occuper un emploi rémunéré que les hommes. De plus, quelques Congolais perçoivent une discrimination envers les filles et les femmes en matière d’éducation et d’emploi.
Selon les répondants, le manque d’éducation ou de compétences nécessaires, la préférence des employeurs pour l’embauche des hommes, ainsi que l’absence de services de garde d’enfants sont les trois principaux obstacles qui freinent l’accès et la progression des femmes sur le marché du travail.
Par ailleurs, la question de la protection des femmes et des filles contre la discrimination et le harcèlement dans les espaces publics et professionnels suscite une large adhésion. Une grande majorité des Congolais estiment que la police et les tribunaux doivent renforcer leurs efforts pour garantir un environnement plus sûr et plus équitable.
Ces résultats mettent en évidence les défis persistants pour une participation égale des femmes au marché de l’emploi et soulignent la nécessité de mesures concrètes pour favoriser leur insertion professionnelle et assurer leur protection.