A la veille des premières élections présidentielles et législatives depuis que les protestations populaires d’octobre 2014 ont évincé du pouvoir l’ancien Président Blaise Compaoré, les résultats d'une enquête Afrobaromètre en avril-mai 2015 présente des signes encourageants d'un large soutien du public en faveur du processus démocratique en cours dans le pays.
La plupart des Burkinabè adhèrent à l’idée de choisir les dirigeants à travers des élections régulières et considèrent qu'il est du devoir des bons citoyens de voter. Une majorité de citoyens font confiance à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et croient que les dernières élections législatives en 2012 ont été, pour l’essentiel, libres et équitables. Les Burkinabè sont moins susceptibles de craindre l'intimidation ou la violence liée aux élections que les citoyens dans la plupart des pays de la CEDEAO. Près des deux tiers des Burkinabè disent que leur pays va dans la bonne direction.
Par contre, près de la moitié des citoyens disent que l'économie nationale se porte « très » ou « assez » mal. Les préoccupations relatives à l'environnement électoral ont trait à la corruption des électeurs, à la couverture médiatique biaisée, et à la possibilité d’un décompte frauduleux des voix.
Le président par intérim, Michel Kafando, jouit d’une cote d'approbation élevée, et la confiance du public envers le président et le Premier Ministre Yacouba Isaac Zida est également élevée. La confiance envers l'ancienne opposition – les partis arrivés au pouvoir après l’éviction de Compaoré – est un peu moins forte, mais beaucoup plus élevée que la confiance envers les partis alliés à Compaoré.
Les résultats du sondage liés aux élections et à la démocratie au Burkina Faso sont détaillés dans les dépêches Afrobaromètre No. 59 et No. 61.
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