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News release

La plupart des Togolais trouvent justifié le retrait des pays de l’AES de la CEDEAO

10 Mar 2025 Togo
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Communiqué de presse
Key findings
  • Près des deux tiers (64%) des Togolais pensent que le retrait du Mali, du Burkina-Faso et du Niger de la CEDEAO est « assez justifié » ou « très justifié » (Figure 1). o Le retrait des pays de l’AES de la CEDEAO est plus justifié par les plus instruits (82%), les résidents de Lomé Commune (80%), les habitants des milieux urbains (72%), les hommes (72%), les plus nantis (70%) et les 36-55 ans (69%) que par leurs homologues respectifs (Figure 2).
  • Aux yeux des Togolais, les principales raisons qui expliqueraient le retrait des pays de l'AES de la CEDEAO sont la perception que la CEDEAO est sous l’influence de puissances extérieures (34%), les sanctions imposées à ces pays par la CEDEAO (27%) et l’absence de soutien militaire de la CEDEAO aux pays de l’AES face à la crise sécuritaire (21%) (Figure 3).
  • Plus de la moitié (54%) des citoyens togolais pensent que la présence de la Russie/Wagner est bénéfique pour les pays de l’AES (Figure 4).
  • La majorité (54%) des répondants estiment que les intérêts du Togo seraient mieux servis s’il se retirait de la CEDEAO et rejoignait l’AES (Figure 5).
  • Environ quatre répondants sur 10 (39%) estiment que l’AES ne constitue pas un obstacle pour l'intégration régionale en Afrique de l'Ouest. A peu près la même proportion (37%) de Togolais disent le contraire (Figure 6).

La majorité des Togolais considèrent le retrait des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de la CEDEAO comme une décision légitime, selon la plus récente enquête Afrobarometer au Togo. 

Pour les Togolais, les principales raisons qui justifient ce retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger sont la perception que la CEDEAO est sous l’influence de puissances extérieures, les sanctions imposées par cette organisation aux pays de l’AES et l’absence de soutien militaire  de la CEDEAO face à la crise sécuritaire que traversent ces Etats. 

Par ailleurs, une majorité des répondants pensent que la présence de la Russie ou du Groupe  Wagner, désormais Africa Corps, est bénéfique pour les pays de l’AES. Ils estiment également  que le Togo gagnerait à se retirer de la CEDEAO pour rejoindre l’AES. 

Cependant, les Togolais restent divisés quant à savoir si la création de l’AES constitue un  obstacle à l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. 

Ces données Afrobarometer s’invitent dans le débat sur la gestion par la CEDEAO des crises  politiques en apportant les points de vue des Togolais.