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News release

Deux décennies de l’opinion publique : Retour sur le parcours remarquable d’Afrobarometer

16 Nov 2022
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Communiqué de presse

Bratton, Gyimah-Boadi et Mattes. Cela ressemble à un cabinet d’avocats. Non, c’est un groupe d’éminents professeurs et leaders d’opinion animés par une vision de faire des voix africaines un pilier clé de la politique et de la prise de décision. Leur vision de s’assurer que les voix africaines soient entendues a commencé avec la décision de fusionner trois projets de recherche indépendants en 1999. Afrobarometer voit le jour.

Faire bouger les lignes des données, une enquête à la fois

Le réseau panafricain et non partisan de recherche par sondage dont le siège est au Ghana a poursuivi sans relâche sa vision d’un monde dans lequel les réalités et les aspirations des citoyens informent le discours public en Afrique. Avec une détermination et une résilience extraordinaires, Afrobarometer a poursuivi sa mission de prendre le pouls des citoyens africains sur la démocratie, la gouvernance et la qualité de vie. Les sondages sont lancés dans 12 pays en 1999 pour s’étendre jusqu’à 39 pays au cours des deux prochaines décennies.

« Avec le recul, nous sommes exceptionnellement fiers de ce que nous avons accompli ensemble. Nous étions dans un monde très différent lorsque nous avons lancé l'audacieux projet Afrobarometer il y a deux décennies pour garantir que les voix des citoyens africains soient prioritaires dans les décisions et les politiques publiques qui les concernent. Grâce à notre réputation irréprochable et à notre cohérence dans la production de données sur ce que pensent les Africains, nous sommes aujourd'hui une référence mondiale pour les données et analyses de haute qualité sur la démocratie, la gouvernance, l'économie et la société en Afrique. »
Professeur Gyimah-Boadi, co-fondateur et président du conseil d’administration d’Afrobarometer

Renforçant les capacités de recherche de plus de 30 partenaires nationaux, Afrobarometer s’appuie sur le soutien technique de l’Université d’État du Michigan et de l’Université du Cap ainsi que sur la coordination régionale fournie par ses trois principaux partenaires, le Centre pour le Développement Démocratique du Ghana, l’Institut pour la Justice et la Réconciliation en Afrique du Sud et l’Institut pour les Études de Développement de l’Université de Nairobi au Kenya. Chaque round d’enquête dure deux à trois ans. Cette entreprise gigantesque évalue les progrès des pays en matière d’égalité des sexes, de prestation de services publics, de bien-être économique et d’une multitude d’autres questions. Combien de Kenyans ont l’eau courante ? Les Sud-Africains sont-ils tolérants ? Les Maliens veulent-ils la démocratie ? Les pays sont-ils sur la bonne voie pour atteindre les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies ? Afrobarometer est la source de référence pour les réponses à ces questions.

Prix et reconnaissance

Cinq ans après sa création, Afrobarometer remporte le “Best Data Set Award 2004” de l’American Political Science Association. Deux livres d’Afrobarometer sont publiés : Public Opinion, Democracy, and Market Reform in Africa en 2004 et Voting and Democratic Citizenship in Africa en 2013. En 2021, New African Magazine nomme le co-fondateur et président du conseil d’administration d’Afrobarometer, Pr Gyimah-Boadi, l’un des « 100 Africains les plus influents » de l’année, reconnaissant sa contribution durable pour « donner aux générations futures de chercheurs et de décideurs africains les moyens de prendre des décisions basées sur des données ».

Aujourd’hui, grâce à huit séries d’enquêtes réalisées, Afrobarometer s’est imposé comme une source fiable de données, d’analyses et d’informations précieuses de haute qualité sur ce que pensent les Africains. Avec un palmarès inégalé de plus de 350 000 entretiens dans 39 pays représentant les opinions de 80% de la population africaine, Afrobarometer mène la charge pour combler le déficit de données du continent. Travaillant avec un réseau de plus de 30 partenaires nationaux, ses équipes sur le terrain continuent de braver les montagnes et les inondations, de traverser les bidonvilles et les domaines fermés, même les zones instables et post-conflit, pour s’assurer qu’aucune voix ne soit laissée de côté.

Méthodologie et échantillonnage de classe mondiale pour des données de haute qualité

La méthodologie de référence d’Afrobarometer est basée sur trois piliers. Premièrement, des entretiens sont menés avec des échantillons de citoyens adultes choisis au hasard et représentatifs au niveau national dans chaque pays. Deuxièmement, nos entretiens sont menés en tête à tête dans les langues nationales et locales. Troisièmement, nos protocoles d’échantillonnage aléatoire s’alignent sur les meilleures pratiques de terrain, en utilisant des tailles d’échantillon de 1 200 à 2 400 par pays. Récemment, pour gagner en temps lors de ses opérations de collecte de données à grande échelle, Afrobarometer utilise des tablettes pour capturer et examiner les données par voie électronique et pilote des enquêtes téléphoniques pour compléter sa méthodologie standard en face à face.

Chemin à parcourir

Les enquêtes de la Série 9 ciblent 39 pays d’ici fin 2022, avec de nouvelles questions d’enquête axées sur les changements climatiques et la gouvernance environnementale, le COVID-19, la protection de l’enfance, le professionnalisme de la police, l’égalité des sexes et la violence sexiste et la fourniture de services sociaux. Prenant le relais après la retraite du Pr Gyimah-Boadi en tant que PDG en avril 2021, Joseph Asunka a établi une feuille de route qui donne la priorité au transfert des ressources vers les institutions du continent. Il considère les pays du Sud et du Nord comme des partenaires qui doivent tirer parti de leurs forces respectives. Pour Asunka, les personnes sur le terrain doivent diriger le travail et définir les agendas. Concernant les questions d’actualité mesurées dans les enquêtes d’Afrobarometer, Asunka exhorte les gouvernements et les partenaires au développement à écouter et à inclure la voix des populations dans les décisions qui les concernent.

« Lorsque nous comparons les indicateurs de l'offre et de la demande de démocratie, nous constatons que les gouvernements africains ne répondent pas aux aspirations de leurs citoyens à vivre dans des sociétés démocratiques, avec un modèle de gouvernance efficace et responsable. »
Joseph Asunka, PDG d’Afrobarometer

En tant qu’institution de recherche avant-gardiste, Afrobarometer aide les parties prenantes à entrer dans l’ère du numérique. Elle coordonne aux côtés de quatre partenaires l’initiative intitulée Alliance des données pour la gouvernance, soutenue par l’Union Européenne. Dans ce cadre, Afrobarometer organise des ateliers de renforcement des compétences numériques dans l’utilisation des données et le plaidoyer basé sur les données pour les OSC panafricaines. Afrobarometer a également lancé un portail d’analyse de données en ligne, une plateforme de pointe qui permet aux citoyens africains d’effectuer leurs propres analyses.

Ce retour sur le parcours d’Afrobarometer, nous rappelle les paroles de sagesse de Nelson Mandela : « N’oubliez pas de célébrer les jalons sans perdre de vue le chemin à parcourir. »

En route vers de nouveaux sommets !

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