Sur les élections en général
Les Africains soutiennent les élections comme le moyen le plus légitime pour choisir leurs dirigeants. Mais peu conviennent que les élections sont efficaces pour tenir les dirigeants responsables.
- En moyenne sur les 20 premiers pays sondés lors du Round 9 (2021-2022), les trois quarts (75%) des Africains déclarent vouloir choisir leurs dirigeants par le biais d’élections régulières, libres et transparentes, dont 50% qui sont « fortement d’accord » sur cette opinion (Figure 1).
- Les deux tiers (66%) des Africains estiment que la compétition multipartite est nécessaire pour donner aux électeurs de véritables choix, tandis que 32% affirment que la présence de nombreux partis politiques ne fait que créer la division et la confusion (Figure 2).
- Moins de la moitié (46%) des Africains affirment que les élections fonctionnent bien pour permettre aux électeurs de destituer les dirigeants qui ne font pas ce que le peuple veut (Figure 3). À peu près la même proportion (42%) de répondants pensent que leurs élections fonctionnent bien pour assurer que les représentants au Parlement reflètent les opinions des électeurs.
Bien que de nombreux Africains évaluent positivement la qualité des élections dans leur pays, des proportions importantes font état d’expériences et de perceptions négatives en ce qui concerne la violence politique et l’intimidation ainsi que le scrutin secret.
- Près de neuf Africains sur 10 (85%) déclarent se sentir « quelque peu » ou
« entièrement » libres de voter pour les candidats de leur choix sans se sentir sous pression, y compris la majorité dans chaque pays (Figure 4). - Environ six Africains sur 10 (58%) déclarent que la dernière élection nationale de leur pays a été libre et transparente (soit « entièrement » ou « avec des problèmes mineurs ») (Figure 5). Environ un tiers disent qu’il y avait des « problèmes majeurs » (18%) ou qu’elle n’était « pas libre et transparente » (19%).
Sur les élections au Nigéria
Les Nigérians veulent des élections compétitives mais ne font pas confiance aux institutions chargées d’assurer des élections libres et transparentes. La dernière enquête Afrobarometer révèle :
Soutien aux élections compétitives :
- La plupart (71%) des Nigérians soutiennent les élections comme le meilleur moyen pour choisir leurs dirigeants (Figure 6).
- Près des deux tiers (64%) des citoyens déclarent qu’en général, il est préférable que le pouvoir passe parfois d’un parti politique à un autre lors des élections plutôt que d’avoir un parti qui gouverne le pays en permanence (Figure 7).
- Près de sept répondants sur 10 (69%) soutiennent la compétition multipartite qui donne aux électeurs de véritables choix, un rebond de 13 points de pourcentage depuis 2020 (Figure 8).
Rôle limité des partis d’opposition nigérians après les élections :
- La plupart des répondants (78%) pensent qu’après avoir perdu une élection, les partis d’opposition devraient coopérer avec le gouvernement pour aider à développer le pays, contre seulement 21% qui disent que la tâche principale de l’opposition devrait plutôt être de surveiller et de critiquer le gouvernement pour le tenir responsable (Figure 9).
Préoccupations concernant la sûreté et la sécurité de l’environnement électoral, crainte d’intimidation ou de violence lors des élections de 2019 :
- Environ un sur trois citoyens (32%) disent avoir craint l’intimidation ou la violence lors des élections de 2019 (Figure 10).
- Près de quatre répondants sur 10 (37%) estiment qu’il est probable que les personnes influentes puissent savoir ce qu’ils votent (Figure 11).
Manque de confiance aux institutions clés :
- La confiance à la Présidence a atteint un nadir (27%), marquant le point le plus bas du mandat du Président Buhari (Figure 12).
- La confiance au parti au pouvoir est également faible (26%), reflétant une opinion systématiquement sceptique de la part du public.
- Seuls 23% des Nigérians disent faire « quelque peu » ou « beaucoup » confiance à la Commission Electorale Nationale Indépendante (INEC), tandis que les trois quarts (76%) expriment « juste un peu » ou pas du tout confiance à l’organe de gestion des élections.
- La confiance à l’INEC a diminué de 12 points de pourcentage depuis 2017 (Figure 13).