- Près de la moitié des Togolais déclarent qu’ils feraient appel à des mécanismes traditionnels, tels que la chefferie traditionnelle ou un tribunal traditionnel (34%), les membres de la famille (5%), les chefs religieux (4%) ou les anciens (3%) en cas de problème juridique. L’autre moitié des répondants disent qu’ils privilégieraient les mécanismes formels, notamment la police (37%), un tribunal local (7%) ou un service d’aide juridique (4%) (Figure 1).
- Seulement un quart (25%) des Togolais se disent au courant d’un service d’aide juridique dans leur communauté (Figure 2).
- Environ quatre Togolais sur 10 pensent qu’il est probable qu’ils trouvent des services d’aide juridique nécessaire (39%) et qu’ils aient les moyens d’obtenir les conseils ou le soutien juridique dont ils ont besoin (44%) (Figure 3).
- Près de la moitié (46%) des Togolais disent qu’il leur est probable d’avoir les moyens de porter une affaire devant les tribunaux, et la majorité d’entre eux pensent que cette affaire pourrait être résolue dans un délai raisonnable (53%) et de manière équitable (58%) (Figure 4).
- Les Togolais sont près de cinq fois plus susceptibles de voir les peines infligées aux puissants comme trop indulgentes (31%) que les peines infligées aux personnes ordinaires (7%) (Figure 5).
La moitié des Togolais déclarent qu’ils préfèreraient des mécanismes traditionnels pour régler les différends juridiques, selon la plus récente enquête d’Afrobarometer. L’autre moitié se tournerait vers des recours formels, tels que la police, les tribunaux locaux ou les services d’aide juridique.
L’enquête révèle également que l’accès à l’aide juridique demeure limité. Seulement un quart des Togolais se disent conscients de ce type de service dans leur communauté. Environ quatre citoyens sur 10 pensent accéder à une assistance juridique en cas de besoin ou en avoir les moyens.
Malgré ces limites, près de la moitié des citoyens togolais estiment qu’ils pourraient porter une affaire devant les tribunaux, et la majorité s’attendent à une résolution équitable et dans des délais raisonnables.
Cependant, les perceptions d’inégalité devant la loi persistent. Les Togolais sont près de cinq fois plus nombreux à juger que les puissants reçoivent des peines trop clémentes que les personnes ordinaires.
Ces résultats soulignent l’urgence de renforcer l’accès équitable à la justice, notamment par une meilleure couverture des services d’aide juridique et des garanties d’impartialité dans le traitement des affaires.