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News release

A Madagascar, les citoyens veulent la démocratie mais sont prêts à accepter une intervention militaire si les dirigeants élus abusent de leur pouvoir, selon un sondage

15 Oct 2025 Madagascar
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Communiqué de presse
Key findings
  • Fin 2024, une majorité (53%) des Malgaches déclaraient préférer la démocratie à tout autre système politique. Cependant, 13% estimaient qu'un gouvernement non démocratique pouvait parfois être préférable, et un sur trois (33%) se déclaraient indifférents au type de gouvernement qu'ils avaient (Figure 1).
  • Près des deux tiers (64%) des citoyens rejettent le régime militaire comme système de gouvernement (Figure 2).
  • Mais six Malgaches sur 10 (60%) considèrent qu’il est « légitime que les forces armées prennent le contrôle du gouvernement lorsque les dirigeants élus abusent du pouvoir à leurs propres fins », tandis que 40% déclarent que l’armée ne devrait jamais intervenir en politique (Figure 3).
  • En cas de prise de pouvoir par l’armée, une pluralité (45%) de répondants ont déclaré que l’armée devrait rétablir le régime civil dès que possible, tandis que 35% accepteraient une transition progressive et 20% ont déclaré que l’armée devrait gouverner aussi longtemps qu’elle le juge nécessaire (Figure 4).

La majorité des Malgaches souhaitent la démocratie et s’opposent au régime militaire, mais sont prêts à accepter une intervention militaire si les dirigeants élus abusent de leur pouvoir, selon une enquête Afrobarometer réalisée fin 2024.

En cas de prise du pouvoir par les militaires, une majorité relative de citoyens estiment que le régime civil devrait être rétabli le plus rapidement possible, même si d’importantes minorités accepteraient une transition plus progressive.

Mardi, les chefs militaires malgaches ont annoncé avoir pris le contrôle du gouvernement après que le Président Andry Rajoelina se soit caché suite aux manifestations massives de jeunes dénonçant les coupures chroniques d’eau et d’électricité, le chômage, la corruption et la hausse du coût de la vie. Les chefs militaires auraient promis de former un gouvernement civil et d’organiser des élections dans les deux ans.